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    L'imposition forfaitaire annuelle

     

     

    L'imposition forfaitaire annuelle (IFA) est un impôt différent de l'impôt sur les sociétés (IS) qui doit être payé même en l'absence de bénéfices. Toute société soumise à l’IS doit également payer l’IFA.
    L’IFA constitue une charge déductible du résultat imposable à l'IS au titre de l'exercice en cours au 1er janvier de l'année d'exigibilité de l'imposition.
    Au titre de 2012, seules les entreprises dont le chiffre d’affaires majoré des produits financiers est supérieur à 15 000 000 € sont redevables de l’IFA.

    Il est à noter que la suppression de cet impôt initialement prévue pour 2011 est reportée à 2014.

     

    Les personnes morales imposables

     
     

    L'IFA n'est due que par les personnes morales soumises à l'impôt sur les sociétés (IS) existant au 1er janvier de l'année d'imposition.

    La plupart des entreprises imposées à l'IS sont donc concernées par l'IFA.

    En revanche, certaines personnes morales n'ont pas à la payer. C'est le cas par exemple :

    • des organismes sans but lucratif qui ne sont imposés à l'IS que sur les revenus de leur patrimoine ;
    • des sociétés nouvelles dont le capital est constitué pour la moitié au moins d'apports en numéraire : elles sont dispensées du paiement pour leurs trois premières années d'activité ;
    • des sociétés qui bénéficient d'exonérations temporaires d'IS. Il s'agit principalement de sociétés nouvellement créées dans certaines zones du territoire ou de sociétés implantées en zone franche urbaine (ZFU).
      Elles sont exonérées d'IFA pour la même durée et dans les mêmes proportions que l'IS ;
    • des centres de gestion et associations agréés ;
    • de sociétés dont les résultats sont exonérés d'IS lorsqu'elles exercent l'ensemble de leurs activités en Corse ;
    • des entreprises participant à un projet de recherche et de développement , implantées dans une zone de recherche et de développement d'un pôle de compétitivité lorsque le siège social et l'ensemble de l'activité et des moyens d'exploitation afférents au projet de recherche sont implantés dans la zone : elles sont exonérées d'IFA pendant toute la période d'application de l'allègement sans dépasser 5 ans.
    • des jeunes entreprises innovantes, exonérées d'impôt sur les bénéfices.

    Cessation ou Liquidation : faut-il payer l'IFA ?
    Les sociétés dont la déclaration de cessation d'activité est acceptée par le centre de formalités des entreprises avant le 31 décembre ne sont pas tenues de payer l'IFA l'année suivante.
    Les sociétés dont la liquidation judiciaire est prononcée avant le 31 décembre ne paient pas l’IFA au titre de l’année suivante.

    A combien s'élève l'IFA ?

     
      Son montant dépend uniquement du montant du chiffre d'affaires, majoré des produits financiers, réalisé par la société au cours du dernier exercice clos avant le 1er janvier de l'année d'imposition. L'IFA est donc exigible même quand aucun bénéfice n'a été réalisé.

    Le barème de l'IFA payable en 2012 est le suivant :

    Tranches de chiffre d'affaires

    Montant de l'IFA

     moins de 15 000 000 €

    0 €

     entre 15 000 000 € et 75 000 000 €

    20 500 €

     entre 75 000 000 € et 500 000 000 €

    32 750 €

     égal ou supérieur à 500 000 000 €

    110 000 €


    Exemple :
    Le chiffre d'affaires majoré des produits financiers que votre société a réalisé pour son exercice clos en 2011 s'élève à 16 500 000 €. C'est à partir de ce montant qu'elle doit déterminer le montant de l'IFA 2012 égal à 20 500 euros.

     

    Le bon chiffre d'affaires à retenir
    Pour savoir dans quelle tranche d'imposition se situe votre société, vous devez retenir le chiffre d'affaires hors taxes majoré des produits financiers.

    En revanche, les produits exceptionnels liés par exemple à des cessions d'immobilisations ne sont pas à prendre en compte.

     

    Le paiement de l'IFA étant spontané, aucun avis d'imposition n'est adressé.

    Le paiement s'effectue :

    • à l'aide du relevé de l'acompte d'impôt sur les sociétés (IS)  n° 2571 qui doit être également payé au 15 mars : il n'existe pas de bordereau spécifique pour l'IFA ;
    • auprès du service des impôts des entreprises qui encaisse habituellement votre impôt sur les sociétés, ou à la Direction des Grandes Entreprises si votre société en relève.

    A défaut de paiement au 15 mars, vous recevez un avis de mise en recouvrement vous réclamant l'IFA due ainsi qu'un intérêt de retard et une majoration de 5 %.

    Toutes les entreprises ont la possibilité de télépayer l’IFA. Le télépaiement de cet impôt est obligatoire pour les entreprises relevant de la DGE.
    L'IFA est une charge déductible pour la détermination du résultat de l'entreprise.

    Cas particulier des groupes de sociétés :
    L'IFA payée par la société mère du groupe fiscal pour le compte de ses filiales n'est pas imputable sur l'IS dû au titre du résultat d'ensemble.

    La société mère détermine avec l'accord de ses filiales si l'IFA est :

    • une charge déductible du résultat de la société mère,
    • ou si chaque filiale comptabilise son IFA en charge déductible de son propre résultat.

    L'année de l'entrée dans le groupe d'une filiale, l'IFA de la filiale entrante est acquittée par la filiale elle-même et est une charge déductible de son résultat imposable individuel.

    Si l’événement de sortie du groupe intervient avant le 15 mars, l'IFA déduite du résultat imposable de la filiale doit être acquittée par elle.

    Si l’événement de sortie du groupe intervient après le 15 mars, l'IFA déduite du résultat imposable de la filiale doit être acquittée par la société mère du groupe.

    Source: DGFIP


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    Artisans et commerçants : les régimes d'imposition

      Type d'activité et montant du chiffre d'affaires sont les deux principaux critères qui déterminent le régime d'imposition sous lequel vous êtes placé. Mais en fonction de vos besoins, vous avez la possibilité d'opter pour un autre régime d'imposition

     

    Le régime des micro-entreprises

     
     

    Il est réservé aux petites entreprises dont le chiffre d'affaires annuel hors taxes pour l'année 2012 est inférieur ou égal à :

    • 32 600 € pour les activités de prestations de services ;
    • 81 500 € pour les activités d'achat-revente, de vente à consommer sur place et de fourniture de logement (hors location meublée autre que meublé de tourisme, gîte rural ou chambre d’hôte).

    Pour pouvoir être placé sous ce régime, vous devez :

    • être un entrepreneur individuel imposé à l'impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ;
    • bénéficier de la franchise en base de TVA : les entrepreneurs qui ont opté pour le paiement de la TVA, ou qui en deviennent redevables, sont exclus de ce régime.

    Le régime micro ne s'applique jamais aux :

    • sociétés civiles, sociétés de personnes et aux sociétés de capitaux (y compris les EURL)
    • organismes sans but lucratif
    • marchands de biens, lotisseurs et constructeurs
    • officiers publics et ministériels


    Pas de déclaration professionnelle de bénéfices à déposer
    Lorsque vous êtes placé sous ce régime, vous portez directement sur votre déclaration  complémentaire de revenus n° 2042 C, votre n° SIRET, le montant de votre chiffre d'affaires et de vos éventuelles plus-values et moins-values, l'adresse du principal établissement et le nombre de salariés de l'entreprise. 


    Votre bénéfice est calculé automatiquement en déduisant de votre chiffre d'affaires un abattement forfaitaire pour frais professionnels de :

    • 71 % pour les activités d'achat-revente, de vente à consommer sur place et de fourniture de logement (hors location meublée autre que meublé de tourisme, gîte rural ou chambre d’hôte).
    • 50 % pour les prestataires de services.

    Cet abattement s'élève au minimum à 305 €.


    Option pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu
    Sous conditions et sur option, vous pouvez, si vous relevez du régime micro social, effectuer un versement libératoire de l’impôt sur le revenu assis sur votre chiffre d’affaires acquitté mensuellement ou trimestriellement auprès du régime social des indépendants (RSI). L’option doit être formulée auprès de cet organisme avant le 31 décembre de l’année précédant celle au titre de laquelle elle est exercée, et, en cas de création d’activité, au plus tard le dernier jour du 3ème mois qui suit celui de la création. Cette option s’applique tant qu’elle n’a pas été expressément dénoncée dans les mêmes conditions.

    Choisir un autre régime d'imposition
    Pour la déclaration de vos bénéfices, vous pouvez opter pour l'un des deux régimes suivants :

    • le régime réel simplifié
    • le régime réel normal

    Vous devez formuler votre option sur papier libre auprès de votre service des impôts des entreprises avant le 1er février de l'année pour laquelle vous souhaitez bénéficier de votre nouveau régime.

    Votre entreprise est nouvellement créée depuis le 1er janvier de l'année ? Vous pouvez opter pour un régime réel d'imposition jusqu'à la date de dépôt de votre première déclaration de résultats : dans cette situation c'est le dépôt de la déclaration correspondant au régime choisi qui fait office d'option.

    Dans tous les cas, votre option est valable pour au moins 2 ans. Elle n'a pas d'effet en matière de TVA : si vous le désirez, vous continuez à bénéficier de la franchise en base.

    Le régime réel simplifié d'imposition (RSI)

     
     

    Ce régime s'applique à votre entreprise si son chiffre d'affaires hors taxes est compris entre :

    • 32 600 € et 234 000 € pour les activités de prestation de services
       
    • 81 500 € et 777 000 € pour les activités d'achat-revente, de vente à consommer sur place et de fourniture de logement

    Vous êtes également concerné si vous avez opté pour ce régime.


    Placé sous le RSI, vous devez déclarer, au plus tard le 2ème jour ouvré qui suit le 1er mai (soit le 3 mai 2012 pour les déclarations afférentes aux exercices clos en 2011), vos BIC de l'année précédente à l'aide de la déclaration de résultat n° 2031 et des annexes :

    • n° 2033-A : bilan simplifié ;
    • n° 2033-B : compte de résultat simplifié ;
    • n° 2033-C : tableau des immobilisations, amortissements et des plus et moins-values ;
    • n° 2033-D : relevés des provisions et des déficits reportables ;
    • n° 2033-E : détermination de la valeur ajoutée au cours de l'exercice.

    Le bénéfice calculé sur cette déclaration doit être reporté sur votre déclaration annuelle de revenus n° 2042.

    La comptabilité "super-simplifiée"
    Lorsque votre chiffre d'affaires n'excède pas 154 000 € (ventes, fourniture de logement) ou 54 000 € (services), vous n'êtes pas tenu d'établir un bilan annuel. Vous n'avez alors pas à déposer l'annexe n° 2033-A.

    Opter pour le régime réel normal
    Vous pouvez formuler cette option sur papier libre auprès de votre service des impôts des entreprises avant le 1er février de l'année pour laquelle vous souhaitez bénéficier du régime réel normal.

    Les entreprises nouvelles peuvent exercer l'option jusqu'à la date de dépôt de la première déclaration de résultats.

    Sachez que lorsque vous choisissez le régime réel normal pour la déclaration de résultats, vous êtes aussi automatiquement placé sous ce régime en matière de TVA.

    Le régime réel normal (RN)

     
     

    Il concerne les entreprises qui ont opté pour ce régime, ou dont le chiffre d'affaires hors taxes est depuis le 1er janvier 2012 supérieur à :

    • 234 000 € pour les activités de prestation de services
    • 777 000 € pour les activités d'achat-revente, de vente à consommer sur place et de fourniture de logement

    Sous ce régime, vous devez déclarer au plus tard le 2ème jour ouvré qui suit le 1er mai (soit le 3 mai 2012 pour les exercices clos en 2011), vos BIC de l'année précédente à l'aide de la déclaration de résultat n° 2031 et des annexes :

    • n° 2050 et 2051 : bilan ;
    • n° 2052 et 2053 : compte de résultat ;
    • et n° 2054 à 2059-E (amortissements, provisions, déficits reportables…).
    Source: DGFIP

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    Les bénéfices industriels et commerciaux

     

     

    Les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) sont une composante du revenu global soumis à l’impôt sur le revenu. Cette catégorie recouvre les bénéfices réalisés par les personnes physiques qui exercent une profession commerciale, industrielle ou artisanale (exploitants individuels ou associés de certaines sociétés de personnes).

    L’imposition dans la catégorie des BIC obéit à des règles précises - activités et types d'entreprises imposables, mode d'imposition du bénéfice, déclarations à déposer.

     

    Activités concernées

     
      Pour être imposable dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) vous devez exercer une activité régulière et pour votre propre compte. Cette activité peut être :
    • commerciale : vente de marchandises (commerce de détail), location de biens meubles (matériels, véhicules), fourniture de logement et de nourriture (hôtellerie, restauration) ou encore opérations de transports ;
    • industrielle : transformation, extraction, industries minières, manutention, magasinage…
    • artisanale : c'est le cas de toutes les professions dont le profit vient essentiellement d'un savoir-faire manuel (artisans taxi, ébénistes, boulangers…).

     

    Vos bénéfices sont imposés si votre entreprise est installée en France. Les bénéfices des entreprises étrangères sont parfois imposables en France mais uniquement si l'exploitant y a son domicile fiscal.

    D'autres activités sont aussi imposables dans cette catégorie :
    Les revenus que vous ne tirez pas directement de votre profession commerciale ou industrielle peuvent aussi être imposés en BIC. C'est le cas :

    • si vous louez des immeubles inscrits à l'actif de votre entreprise ;
    • si vous avez des activités non commerciales ou agricoles complémentaires à votre activité  principale : le chiffre d'affaires de votre activité principale doit alors rester prépondérant.

     

    Enfin, certaines activités relèvent de la catégorie des BIC en vertu de dispositions légales particulières :

    • location d’un établissement industriel ou commercial muni du mobilier ou du matériel nécessaire à son exploitation ;
    • opérations réalisées par les marchands de biens.

    Forme juridique de l’entreprise et personnes imposables

     
      En plus de votre type d'activité, votre imposition en BIC dépend aussi de la forme juridique de votre entreprise : vous devez avoir une activité professionnelle soit comme exploitant individuel, soit comme associé d'une société de personnes (ex : sociétés en nom collectif, sociétés de fait, EURL…)

    Si vous êtes exploitant individuel, vous êtes personnellement imposable sur la totalité des bénéfices réalisés. Même cas de figure si vous exercez votre activité sous forme d'EURL : étant associé unique, vous êtes imposable sur l'ensemble du bénéfice de votre société.

    En tant qu'associé d'une société de personne, vous n'êtes imposé que sur la part du bénéfice de la société qui vous revient. La répartition du bénéfice est faite entre les associés en fonction de la participation de chacun dans le capital de la société (nombre de parts sociales).

    Location gérance

    Le propriétaire (bailleur), qui loue son fonds de commerce à un autre exploitant (locataire-gérant) sans exercer lui même l'activité, reste soumis aux BIC. Il est imposé sur les loyers qu'il tire de cette location. De son côté, le locataire-gérant est imposé sur les bénéfices d'exploitation du fonds

    Le bénéfice : une composante de votre revenu imposable

     
     

    Vos BIC, comme vos autres revenus, font partie du revenu imposable de votre foyer fiscal. Dans ce revenu imposable, ils sont pris en compte pour leur montant total :

    La déduction forfaitaire automatique de 10% pour frais professionnels existant pour les salaires n'est pas applicable aux bénéfices des professionnels.

    Exemple :

    Paul et Céline MARTIN sont mariés sans enfants. Paul exploite une entreprise de pressing. Son bénéfice annuel est de 20 000 €. Céline, salariée d’une autre entreprise, a perçu, de son côté 15 000 € de salaire annuel. Le couple n'a pas d'autres revenus.

    Le revenu imposable de Paul est égal à 20 000 €.

    Le revenu imposable de Céline est égal à 13 500 € (après déduction forfaitaire de 10%)

    Le couple a donc un revenu imposable de 33 500 €.

    C'est ce montant qui servira de base pour le calcul de leur impôt sur le revenu.

     

    Des déclarations différentes selon votre régime d'imposition

     
     

    Vous relevez du régime des micro-entreprises ?

    Vous n'avez à déposer que vos déclarations personnelles n° 2042 et n° 2042-C. Il vous suffit d'y inscrire votre numéro Siret, le montant de votre chiffre d'affaires et de vos éventuelles plus et moins-values, l'adresse du principal établissement et le nombre de salariés de l'entreprise. Votre bénéfice est calculé automatiquement en déduisant de votre chiffre d'affaires un abattement forfaitaire de 71 % (activités de vente, de location ou de restauration) ou de 50% (activités de services).

    Exemple pour une activité de services :

    Bernard, coiffeur, relève du régime des micro-entreprises. Son chiffre d’affaires annuel est de 25 000 €. Il l’inscrit sur sa déclaration de revenus. Son bénéfice est alors automatiquement calculé ainsi :

    25 000 - 50 % = 12 500 € de bénéfice imposable

    Vous relevez d'un régime réel d'imposition ? Vous devez déposer :

    • une déclaration professionnelle de résultats n° 2031 ;
    • les tableaux annexes n° 2033-A à 2033-G (régime réel simplifié) ou n° 2050 à 2059-G (régime réel normal) sur lesquels vous calculez le montant de votre bénéfice ;
    • votre déclaration personnelle de revenus sur laquelle vous inscrivez le montant de votre bénéfice ainsi déterminé.

    Le bénéfice de quel exercice comptable faut-il déclarer sur la déclaration personnelle de revenus?
    Lorsque votre exercice comptable couvre la période du 1er janvier au 31 décembre (année civile), vous devez déclarer chaque année le bénéfice dégagé au 31 décembre de l'année d'imposition.

    Pour un exercice comptable "à cheval" (clos en cours d'année civile), vous déclarez le bénéfice de votre exercice clos au cours de l'année d'imposition.

    Exemple : chacun de vos exercices comptables s'étend du 1er juin au 31 mai. Le bénéfice fiscal réalisé au 31 mai 2011 s'élève à 14 000 €. C'est ce montant qui doit être inscrit sur la déclaration de vos revenus de 2011 (déposée en 2012).

    Où et quand déposer vos déclarations ?

     
     

    Si vous êtes soumis au régime des micro-entreprises, vous devez déposer auprès de votre centre des finances publiques ou déclarer sur internet votre déclaration personnelle de revenus, déclaration n° 2042 relative aux revenus perçus en 2011, avant les dates limites fixées annuellement.

    Si vous relevez d'un régime réel d'imposition :

    • votre déclaration de résultats n° 2031 et ses annexes relatives aux résultats réalisés en 2011 doivent être déposées au plus tard le deuxième jour ouvré qui suit le 1er mai de l'année suivante (soit le 3 mai 2012), quelle que soit la date de clôture de votre exercice.
      Vous adressez cette déclaration au service des impôts des entreprises du siège ou du lieu de l'établissement principal de votre entreprise.
       
    • votre déclaration personnelle de revenus n° 2042 doit être déposée dans les mêmes délais que l'ensemble des contribuables.

    En plus du format papier classique, vous avez la possibilité de :

    - déposer votre déclaration de revenus et ses annexes par internet ;

    - transmettre par voie dématérialisée votre déclaration de résultats et ses annexes à l'aide de la procédure TDFC (transfert des données fiscales et comptables).

    Source: DGFIP


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  • Les différentes réductions d’impôts

     

    Les avantages fiscaux des adhérents de centres de gestion agréés

     

    Le montant des revenus imposés dans les catégories des bénéfices industriels et commerciaux, des bénéfices

    non commerciaux ou des bénéfices agricoles, est multiplié par 1,25 avant d'être soumis au barème de l’impôt sur le revenu.

    Cette majoration n’est cependant pas appliquée aux adhérents à un organisme de gestion agréé ou clients d’un professionnel de l’expertise comptable conventionné.

    L'adhésion à ces organismes vous permet de bénéficier d'avantages fiscaux dans la mesure où vous relevez d'un régime réel d'imposition (de droit ou sur option).

    Pour en profiter, il faut répondre aux quatre conditions suivantes :

    être imposable à l'impôt sur le revenu,

    relever d'un régime réel d'imposition (normal ou simplifié),


    avoir adhéré pendant la durée totale de l'exercice comptable dont provient le bénéfice déclaré (la première année, vous devez adhérer dans les cinq mois de l’ouverture de votre exercice comptable ou du début de votre activité) ou dans les trente jours de la résiliation de la lettre de mission signée avec un professionnel de la comptabilité autorisé au sens de l’article 1649 quater L du code général des impôts.
    joindre à votre déclaration de résultats l'attestation fournie par le centre.

    Les adhérents relevant normalement du régime des micro entreprises, et qui ont opté pour un régime réel d'imposition, ont droit par ailleurs à une réduction d'impôt.

    Cette réduction est accordée pour leurs frais de comptabilité et d'adhésion au centre de gestion. Le montant de ces frais doit être indiqué sur la déclaration de revenu personnelle des adhérents.

    La réduction est limitée à 915 € par an. Elle ne peut jamais être supérieure au montant dû de l'impôt sur le revenu.

    Par exception aux dispositions du 1er alinéa de l’article L.169 du livre des procédures fiscales, le droit de reprise de l'administration s'exerce jusqu'à la fin de la deuxième année qui suit celle au titre de laquelle l'imposition est due, lorsque le contribuable est adhérent d'un centre de gestion agréé ou d’une association agréée pour les périodes au titre desquelles le service des impôts des entreprises a reçu une copie du compte-rendu de mission prévu aux articles 1649 quater E et 1649 quater H du code général des impôts.

    Ce dispositif s’applique aux :
    - personnes physiques imposées selon un régime réel dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux,
    - entrepreneurs ayant opté pour le régime de l’entrepreneur individuel à responsabilité limitée selon les dispositions prévues aux articles L.526-6 et suivants du code de commerce ou sociétés d’exercice libéral à responsabilité limitée imposées à l’impôt sur les sociétés, dont l’associé unique est une personne physique.

    Cette réduction de délai ne s'applique pas aux contribuables pour lesquels des pénalités autres que les intérêts de retard auront été appliquées sur les périodes d'imposition non prescrites.
     

    Travailler avec son conjoint

    Pour calculer son bénéfice, un entrepreneur marié sous un régime de communauté ne peut déduire le salaire de son conjoint qui travaille avec lui au delà de 13 800 €. Cette déduction n'est autorisée que lorsque toutes les cotisations sociales obligatoires sont versées pour ce salaire. En cas d'adhésion à un centre de gestion agréé, la déduction du salaire du conjoint est intégrale.

     

    Entreprise en zone de recherche et de développement d'un pôle de compétitivité

     
    Découvrez les avantages fiscaux mis en place pour favoriser l'implantation d'entreprises dans des zones de recherche et de développement.
     

    Quelles entreprises bénéficient d’une exonération ?

    Toutes les entreprises qui participent à un projet de recherche et de développement et qui sont implantées dans une zone de recherche et de développement peuvent, sous certaines conditions, bénéficier d'allégements fiscaux.

    Ces allégements peuvent donc profiter à ces entreprises :

    • que leur activité soit industrielle et commerciale ou non commerciale;
    • quelle que soit leur forme juridique (exploitation individuelle, société...) ;
    • quel que soit leur régime d'imposition.

     

    Les allégements accordés

    Les allégements consistent en :

    • une exonération totale d’impôt sur les bénéfices pour les résultats des trois premiers exercices bénéficiaires et l'application d’un abattement de 50 % pour les deux exercices bénéficiaires suivants ;
    • une exonération totale (sous certaines conditions) de l’imposition forfaitaire annuelle (IFA) pendant toute la période d’application de l’allégement sans dépasser 5 ans ;
    • une exonération pendant 5 ans de taxe foncière sur les propriétés bâties et de cotisation foncière des entreprises (CFE) sur délibération des collectivités locales. Le dispositif de faveur propre aux impôts locaux n'est pas affecté par la suppression, à compter du 17 novembre 2009, du régime d'exonération d'impôt sur les bénéfices.

    Ce dispositif est supprimé, sauf en ce qui concerne les impôts locaux, à compter du 17 novembre 2009 pour les entreprises nouvellement créées et dont le projet de recherche n’est pas agréé au 16 novembre 2009.

     

    Les avantages réservés aux Jeunes Entreprises Innovantes (JEI)

    Si vous engagez des dépenses de recherche et de développement et si votre entreprise est créée depuis moins de 8 ans, vous pouvez bénéficier sous certaines conditions d'allègements fiscaux grâce au statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI).

    JEI : Quelles entreprises, quels avantages ?

    Le statut de J.E.I. s'applique depuis le 1er janvier 2004 aux entreprises de recherche et de développement de moins de 8 ans :

    • déjà créées au 1er janvier 2004 ;
    • ou qui se créeront entre le 1er janvier 2004 et le 31 décembre 2013.


    Les entreprises reconnues comme J.E.I. bénéficient d'une exonération des cotisations patronales de sécurité sociale pour les personnels participant à la recherche et des avantages fiscaux suivants :

    • exonération totale d'impôt sur les bénéfices pour les résultats des trois premiers exercices bénéficiaires et application d'un abattement de 50 % au titre des deux exercices bénéficiaires suivants. Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2012, l’exonération d’impôt sur les bénéfices est totale pour les résultats du 1er exercice, et de 50 % pour l’exercice suivant ;
    • exonération totale d'imposition forfaitaire annuelle (IFA) durant toute la période d'application du statut spécial ;
    • sur délibération des collectivités locales, exonération pendant 7 ans de taxe foncière sur les propriétés bâties et de contribution foncière des entreprises (CFE) à compter de 2010 ;
    • sous certaines conditions, exonération des plus-values de cession de parts ou actions des J.E.I. détenues par des personnes physiques.

    Les jeunes entreprises innovantes ont également la possibilité de bénéficier de la restitution immédiate de leur créance de crédit impôt recherche constatée pendant une année au cours de laquelle elles bénéficient de la qualification de jeune entreprise innovante.

     

    Comment savoir si votre entreprise remplit les bons critères ?

    Il vous suffit pour cela d'adresser une demande auprès de la Direction régionale ou départementale des finances publiques du département dans lequel vous devez déposer les déclarations de résultats de votre entreprise.

    Cette demande, que vous pouvez effectuer à tout moment, doit être formulée à l'aide du modèle de questionnaire disponible ci-dessous ("En savoir plus").

    Une fois rempli, vous devez l'adresser par voie postale, en recommandé avec accusé de réception (ou par remise directe contre décharge) à la direction concernée.

    La Direction régionales ou départementale des finances publiques du département dispose pour vous répondre d'un délai de quatre mois à compter de la réception du dossier complet (par elle-même ou les services du ministère de la recherche).
    L'absence de réponse dans ce délai de quatre mois vaut accord tacite.


    A NOTER : si l'appréciation du caractère scientifique et technique des dépenses de recherche de votre entreprise le nécessite, les services du ministère chargé de la recherche et des nouvelles technologies seront consultés et pourront vous demander des éléments complémentaires

     

    Les entreprises implantées en Zones Franches Urbaines (ZFU)

    Votre entreprise est située dans une ZFU ? Découvrez, sous quelles conditions vous pouvez bénéficier, pendant plusieurs années, d'exonération de vos bénéfices.

     

    Cette exonération destinée à développer l'emploi dans les quartiers défavorisés est réservée aux entreprises qui créent ou exercent, entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2014, une activité industrielle, commerciale, artisanale ou libérale dans des ZFU, quel que soit leur régime d’imposition.

    Vous trouverez la liste des zones éligibles sur le site http://i.ville.gouv.fr .

    Dans le cas du transfert dans une autre ZFU d'une activité ayant déjà bénéficié du dispositif des ZFU, l'exonération ne s'applique que pour la durée restant à courir.

    Entreprises d'au plus 50 salariés et dont le chiffres d'affaires n'excède pas 10 millions d'euros au cours de l'exercice et détenues à moins de 25 % par une entreprise de 250 salariés 

    Période

    Pourcentage d'exonération des bénéfices

      Les 5 premières années (60 mois d'activité)

    100 %

      Les 5 années suivantes (60 mois d’activité)

    60 %

      Les deux années suivantes (24 mois d’activité)

    40 %

      Puis pendant deux ans (24 mois d’activité)

    20 %

      Au-delà

    0 %

    Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2006, le bénéfice exonéré ne peut pas dépasser 100 000 € par période de 12 mois, majorés de 5 000 € par nouveau salarié résident de ZFU et employé pendant 6 mois au moins.

    Pour les entreprises créées en ZFU à compter du 1er janvier 2012, le bénéfice de l'exonération est subordonné au respect :

    • du règlement n° 1998/2006 de la Commission européenne du 15 décembre 2006 concernant l'application des articles 87 et 88 du traité aux aides de minimis ;
    • des conditions permettant d’être exonéré de cotisations sociales lorsque l’entreprise créée ou transférée dans une ZFU emploie au moins un salarié.

    Si vous êtes une entreprise soumise à l'impôt sur les sociétés, vous bénéficiez également d'une exonération d'imposition forfaitaire annuelle (sous réserve que l'entreprise exerce l'ensemble de ses activités dans la zone franche urbaine). L'exonération s'applique pour les mêmes périodes et dans les mêmes proportions. 

    Sous certaines conditions, vous pouvez également bénéficier d'une exonération de cotisation foncière des entreprises (CFE) d'une durée de cinq ans, suivie selon le cas d'une période de trois ou neuf ans d'exonération dégressive (cf. bulletin officiel des impôts 6 E-1-09).

     

    L'exonération des bénéfices des entreprises nouvelles

     
    Si vous venez de créer votre entreprise, vous pouvez être exonéré d'impôt sur les bénéfices de vos premières années d'activité. Sachez que, pour profiter de cette exonération, vous devez répondre à certaines conditions.
     

    Quelles entreprises bénéficient d'une exonération ?

    L' exonération est prévue en faveur des entreprises nouvelles afin de favoriser l'emploi dans certaines zones du territoire. Les entreprises qui peuvent en bénéficier, sont celles qui se créent dans :

    • une zone de redynamisation urbaine (ZRU) au plus tard le 31 décembre 2010,
    • une zone d'aide à finalité régionale (AFR) au plus tard le 31 décembre 2013,
    • une zone de revitalisation rurale (ZRR) au plus tard le 31 décembre 2013.

    L'activité de ces entreprises doit être commerciale, industrielle, artisanale ou non commerciale (professions libérales).

    Certaines activités spécifiques (agricoles, civiles, pêche maritime…) sont exclues de ce dispositif.

    Les entreprises nouvelles qui entendent demander l'application de cette exonération peuvent s'assurer qu'elles remplissent les conditions auprès du "correspondant aux entreprises nouvelles" de la Direction départementale (ou régionale) des finances publiques de leur département.

    Une exonération dégressive
    A compter de la date de création, les bénéfices sont totalement puis partiellement exonérés sur une période totale de cinq ans. Le calcul de l’exonération est réalisé directement par l’entreprise sur sa déclaration : c’est pourquoi elle doit y joindre un état de suivi des bénéfices déclarés.

     

    Période Pourcentage d'exonération
      Les deux premières années (24 premiers mois d’activité) 100%
      3ème année (12 mois d'activité) 75%
      4ème année (12 mois d'activité) 50%
      5ème année (12 mois d'activité) 25%
      Au-delà 0%

    A noter : Pour les exercices clos à compter du 1er janvier 2007, le bénéfice de l'exonération est subordonné au respect du règlement n° 1998/2006 de la Commission européenne du 15 décembre 2006 concernant l'application des articles 87 et 88 du traité aux aides de minimis.

    Sous certaines conditions, vous pouvez également bénéficier d'une exonération de cotisation foncière des entreprises (CFE) (cf. bulletin officiel des impôts 6 E-12-05).

     

    Le cas des entreprises créées ou reprises à compter du 1er janvier 2011 dans une ZRR

     

    Les entreprises de moins de dix salariés qui créent leur activité dans une zone de revitalisation rurale (ZRR), ou reprennent

    une activité dans une ZRR entre le 01/01/2011 et le 31/12/2013 inclusbénéficient d’une exonération totale d’impôt sur les

    bénéfices d’une durée de cinq ans suivie d’une période d’exonération partielle de trois ans.

    Période Pourcentage d'exonération
      Les cinq premières années d’activité (60 mois d’activité) 100 %
      La première année suivant la période d’exonération totale (12 mois d’activité) 75 %
      La deuxième année suivant la période d'exonération totale (12 mois d’activité) 50 %
      La troisième année suivant la période d'exonération totale (12 mois d’activité) 25 %
      Au-delà 0 %

     

     

     

     

    Sous certaines conditions, vous pouvez également bénéficier d'une exonération de cinq ans de cotisation foncière des

    entreprises (CFE) (cf. bulletin officiel des impôts 6 E-2-06), quelle que soit la date de votre création.

     

    Source: DGFIP


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  •  

    LES CHARGES DE PERSONNEL 
     
    Pour réaliser leur production, les entreprises disposent de différents moyens, certains matériels (les constructions, les machines), d’autres humains (le personnel de l’entreprise). Le personnel est lié à son employeur par un contrat de travail ou un contrat d’apprentissage ; il s’engage à effectuer une certaine activité au profit et sous la subordination  d’un employeur en 
    contrepartie d’une rémunération en argent : le salaire. 
     
    Les frais de personnel supportés par l’entreprise sont constitués par le salaire brut qui comprend les charges patronales sur les salaires. 
    La composition des charges de personnel  est donc la suivante :  
    –  les sommes versées aux salariés en échange de leur travail : la rémunération nette ; 
    –  les charges (salariales et patronales) versées par l ’entreprise aux organismes sociaux et basées sur la rémunération des salariés. 
    Au moment du versement de son salaire, un bulletin de paye est établi par l ’employeur et est remis à l ’employé. Ce bulletin comporte des notions relatives aux salaires et aux charges liées à celui -ci. 
    Cette article a pour objet de préciser ces notions ainsi que les écritures comptables qui en découlent. 
     
    1.  LE SALAIRE 
    Il convient de faire une distinction entre le salaire brut et le salaire net. 
     
        1.1.  Le salaire brut 
    Les éléments qui composent le salaire brut sont les suivants  :  
    -  le salaire de base ; 
    -  les heures supplémentaires ; 
    -  les primes (exceptées les remboursements de frais engagés par le salarié) ; 
    -  les avantages en nature (logement, nourriture, véhicule, chauffage..) ; 
    -  les congés payés ; 
    -  le supplément familial. 
    D’un point de vue comptable,  le salaire brut s’enregistre au débit du compte 641 « Rémunérations du personnel  ». Les subdivisions de ce compte permettent de préciser le type de rémunération perçu comme suit  :  
    -  compte 6411 « Salaire de base du personnel  ; appointements » ; 
    -  compte 6412 « Congés payés » ; 
    -  compte 6413 « Primes et gratifications » ; 
    -  compte 6414 « Indemnités et avantages divers » (frais forfaitaires de déplacements, indemnités de licenciements) ; 
    -  compte 6415 « Supplément familial  ».
     
    En résumé :
    N° DE COMPTE  
    6411                  Salaire de base 
    6411                  Heures supplémentaires 
    6413                  Primes 
    Voir plus bas    Avantages en nature 
    6412                 Congés payés 
    6414                 Indemnités et avantages divers 
    6415                Supplément familial  
    SALAIRE BRUT

    donc D6411 C421 pour le montant total des salaires bruts du mois.

     

       1.2.  Le salaire net 
    Il constitue le montant qui est réellement dû au salarié. Il se calcule comme suit :  
     
       SALAIRE BRUT 
    – Cotisations sociales (salariales) 
    – Avances et acomptes versés ou oppositions 
    + Remboursement des frais réellement engagés par le salarié  
    ----------------------------------------------------------------------------------------
    = SALAIRE NET À PAYER 
     
       1.3.  Cas particuliers  
    1.3.1.  CAS PARTICULIER DE LA RÉMUNÉRATION DES DIRIGEANTS DE SOCIÉTÉS 
    Il  s’agit du PDG, du directeur général et des directeurs généraux délégués  d’une société 
    anonyme, du président et du vice-président du conseil de surveillance d ’une SA à directoire, du (ou des) dirigeant(s) d’une société anonyme simplifiée, du gérant d’une SARL, d’une société de personne ou d’une société civile  ; ils ont juridiquement la qualité de mandataire social. 
    À ce titre, ils ne peuvent se voir verser, par l’entreprise, un salaire. Mais ils peuvent, en plus de leur mandat social, être liés à l ’entreprise par un contrat de travail pour l ’exercice de fonctions techniques.  
    Les rémunérations versés dans ce cadre constituent des charges de personnel à inscrire au compte 641 « Rémunérations du personnel  » (PCG, art. 446/64). 
     
    1.3.2.  CAS PARTICULIER DE LA RÉMUNÉRATION DES ADMINISTRATEURS DE SOCIÉTÉS 
    Les administrateurs ne sont pas des salariés et ne peuvent donc pas toucher de rémunération permanente ou non.  
    Ils perçoivent donc des jetons de présence qui sont des sommes fixes annuelles imputées au débit du compte 653 « Jetons de présence ». Ces sommes ne sont pas soumises à cotisations sociales, sauf s’il s’agit des jetons de  présence 
    versés au président du conseil d’administration.
     
    1.3.3.  CAS PARTICULIER DE LA RÉMUNÉRATION DU TRAVAIL DE L’EXPLOITANT 
    Il se rémunère sur les bénéfices dégagés par l’entreprise. 
    Sur le plan comptable, la rémunération de  l’exploitant  n’est donc pas une charge pour l’entreprise, mais un prélèvement de bénéfice sur les capitaux, comptabilisé au débit du compte 108 « Compte de l’exploitant ». 
    Toutefois, le PCG donne la possibilité  d’utiliser un compte de charge, le compte 644 « Rémunération du travail de l ’exploitant ». Ceci permet de bien identifier ce type de charges dans la comptabilité de l ’exploitant lorsqu’aucune autre rémunération ne constitue la contrepartie du travail fourni. En fin d ’exercice, il conviendra de transférer la rémunération annuelle de l ’exploitant en produits exceptionnels, afin de neutraliser l’incidence de sa comptabilisation en charges sur le résultat de l’exercice. 
    Exemple: un chef d'entreprise prend 3 000 euros pour se rémunérer.
    1. Prélevement de l'exploitant: D108 C512 pour 3 000
    2.Enregistrement en rémunération: D644 C108 pour 3 000
    3.Réintegration en fin d'exercice: Cette rémunération ne peut avoir un statut de charge d’un point de vue fiscal. En conséquence, elle devra faire l’objet, en fin d’exercice, d’une réintégration dans l’assiette du bénéfice imposable aux bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Donc D108 C797(transfert de charges exeptionnelles) pour le total de la rémunération de l'exercice, ici 3000x12 soit 36 000
     
    1.3.4.  CAS SPÉCIFIQUE DU TRAITEMENT DES AVANTAGES EN NATURE 
    Les avantages en nature sont des prestations (biens ou services) fournies par l ’employeur au salarié, pour son usage privé, à titre gratuit ou moyennant une participation du salarié inférieure à leur valeur (nourriture, mise à disposition d ’un véhicule, prise en charge du loyer…). Ils constituent une partie de la rémunération. L’enregistrement de l ’avantage en nature sera réalisé grâce à une écriture complémentaire à celle de la constatation de la charge initiale. 
    Exemple:
    Le 10/09/N, l ’entreprise prend en charge le loyer d’un salarié pour un montant de 500,00€. 
    Constatation du paiement du loyer effectué par chèque bancaire par l’entreprise : D6132 (location) C512 pour 500.
    Les charges étant comptabilisées selon leur nature (loyer, entretien…) et non selon leur destination (personnel bénéficiaire), il n ’existe pas de compte spécifique regroupant l ’ensemble des avantages en nature.  Ainsi, l ’entreprise a le choix entre 2 méthodes pour suivre les avantages en comptabilité :  
     
    1ère  méthode  : le dédoublement des comptes 
    Cette méthode est proposée par le Mémento Francis Lefebvre :  
    –  le compte 6417 «  Avantages en nature » est débité du montant des avantages en nature inclus dans le salaire brut ; 
    –  le compte 6418 est utilisé de manière soustractive afin de déterminer le salaire à payer (en déduisant la somme consentie en avantage en nature au salarié).
    Donc D6417 C6418 pour 500
     
    2e méthode : le transfert de charges 
    Cette méthode est préconisée par le secrétariat du Conseil national de la comptabilité (CNC) :  
    Le compte 6417 «  Avantages en nature » est débité du montant des avantages en nature inclus dans le salaire brut ; en contrepartie, le crédit peut se faire par :  
    –  les comptes de charges correspondant à l ’avantage en nature (compte 613 «  Loyer… »), qui ont déjà été normalement débités : D6417 C6132 pour 500
    –  le compte 708 «  Produits des activités annexes » : l ’entreprise est propriétaire du logement (compte 7083 « Locations diverses » pour le logement...)  : D6417 C7083 pour 500
    –  le compte 791 « Transferts de charges d’exploitation » : D6417 C791 pour 500
    Une seule des trois méthodes est à suivre, je vous conseil la 1ère et la 2ème (si l'entreprise est proprietaire du bien) qui permettent un suivi détaillé.
     
    2.  LES CHARGES SOCIALES 
    Les employeurs doivent calculer le montant des cotisations sociales sur les rémunérations brutes des salariés. Ce calcul des cotisations sociales repose sur la notion de plafond de la sécurité sociale. En effet, les rémunérations qui dépassent ce plafond sont soumises à 2 catégories de taux de cotisation  : les taux plafonnés qui s ’appliquent dans la limite du montant plafonné et les taux déplafonnés qui s’appliquent sur la totalité de la rémunération. Le montant du plafond mensuel est déterminé par décret et il est révisé tous les ans. A compter du 1er janvier 2012, le nouveau plafond de la Sécurité sociale s’élèvera ainsi à 3 031 euros par mois. Ces cotisations servent au financement du système de protection sociale et sont reversées par l’employeur (par le comptable) à différents organismes :  
    –  l’Urssaf pour les cotisations de sécurité sociale (maladie, vieillesse…)  ; 
    –  les Assedic pour les cotisations d’assurance chômage ; 
    –  les caisses de retraites pour les cotisations de retraite complémentaire obligatoire. 
    Les charges sociales sont à la fois supportées par le salarié (cotisations salariales) et par l’employeur (cotisations patronales). 
     
       2.1.  Les cotisations salariales 
    L’entreprise prélève ces cotisations sur les salaires bruts et les reverse aux différents organismes sociaux.
    COTISATIONS BASE             PART SALARIALE ÉCRITURE 
    CSG non déductible  
       
    CSG déductible  
        
    CRDS      

    98,25% salaires bruts*

    98,25% salaires bruts*

    98,25% salaires bruts*

    2,40%

    5,10%

    0,50%

    D421 C431

    D421 C431

    D421 C431

    SÉCURITÉ SOCIALE 
    Maladie  
         
    Vieillesse déplafonnée
     
    Vieillesse plafonnée  

    Salaire total

    Salaire total

    de 0 à 3 031€

    0,75%

    0,10%

    6,65%

    D421 C431

    D421 C431

    D421 C431

     

    POLE EMPLOI
    Ass. Chômage Tr A + Tr B de 0 à 12 124€ 2,40% D421 C437-1
    RETRAITE ET PRÉVOYANCE COMPLÉMENTAIRES
    Retraite compl. non cadres
    ARRCO Tranche 1
     
    ARRCO Tranche 2  
     
    Retraite compl. cadres
     
    ARRCO Tranche A 
     
    Agirc Tranche B 
     
    Apec
     
    Prévoyance complémentaire

     

    de 0 à 3 031€

    de 3 031 à 8 046€

     

     

    de 0 à 3 031€

    de 3 031 à 11 092€

    de 3 031 à 11 092€

    -

     

    3,00%

    8,00%

     

     

    3,00%

    7,70%

    0,024%

    Selon contrat

     

    D421 C437-2

    D421 C437-2

     

     

    D421 C437-3 

    D421 C437-3

    D421 C437-3

    D421 C437-8 

    *Les 1,75% restant des salaires non soumis à la CSG et CRDS representent l'abattement pour frais professionnels 
    Explications :  
    Comme ces cotisations ne représentent pas une charge pour l ’entreprise, elles ne transitent pas par un compte de charge. 
    La comptabilisation de ces prélèvements se fait par le biais des subdivisions du  compte 43 « Sécurité sociale et autres organismes sociaux » comme le  compte 431 « Sécurité sociale  » et le compte 437 « Autres organismes sociaux ». 
    En effet, du point de vue comptable, les cotisations salariales sont comprises dans l ’écriture de liquidation du salaire brut, qui doit être diminué pour constater une dette envers  l’organisme créancier : Urssaf, Assedic, caisses de retraite… 
    Attention ! Les frais forfaitaires de déplacement enregistrés en amont au compte 6414 n’ont pas caractère de salaire. De fait, ils ne sont pas soumis à cotisations.
     
       2.2.  Les cotisations patronales 
    Les cotisations patronales sont supportées directement par l ’entreprise et représentent donc une charge. 
    SÉCURITÉ SOCIALE BASE PART PATRONALE ÉCRITURE

    Maladie

    Vieillesse déplafonnée

    Vieillesse plafonnée

    Allocations familiales

    Accidents du travail

    Salaire total

    Salaire total

    de 0 à 3 031€

    Salaire total

    Salaire total     

    13,10%

    1,60%

    8,30%

    5,40%

    Taux variable

    D6451 C431

    D6451 C431

    D6451 C431

    D6451 C431

    D6451 C431    

    AUTRES CONTRIBUTIONS 

    FNAL1 (aide logement - tous employeurs)

    de 0 à 3 031€ 0,10% D6332 C431

    FNAL (aide logement - +20 salariés)

    Salaire total

    0,40%

    D6332 C431

    Participation formation (20 salariés et plus) Salaire total 1,60% Casparticulier 

    Contribution de solidarité pour l ’autonomie

    Salaire total 0,30% D6451 C4371
    Versement de transport Salaire total Taux variable D6331 C431

    Participation construction (+20 salariés)

    Salaire total 0,45% Cas particulier

    Taxe d’apprentissage (hors Alsace Moselle)

    Salaire total 0,50% Cas particulier    
    POLE EMPLOI
    Pôle emploi et AGS (assurance garantie des salaires) 0 à 12 124€ 4,30% D6454 C4371
    RETRAITE ET PRÉVOYANCE COMPLÉMENTAIRES
    ARRCO Tr 1 (non-cadres)
    ARRCO Tr 2 (non-cadres)
    ARRCO Tr A (cadres)
    AGIRC Tr B (cadres) 
    APEC (cadres)
    Prévoyance complémentaire
    0 à 3 031€
    3 031 à 8 046€ 
    0 à 3 031€
    3031 à 11 092€
    3031 à 11 092€
      - 
    4,50%
    12,00%
    4,50%
    12,60%
    0,036%
    Selon contrat
    D6453 C4372 
    D6453 C4372 
    D6453 C4373 
    D6453 C4373 
    D6453 C4373 
    D6338 C437
     
    Explications :  
    Ces prélèvements sont comptabilisés dans le   compte 645 « Charges de sécurité sociale et de prévoyance ». Les charges sont regroupées en fonction de l ’organisme bénéficiaire. Il convient donc d’utiliser les  subdivisions du compte 645 « Charges de sécurité sociale et de prévoyance » comme précisé sur le compte ci -dessus. 
     
       2.3.  Cas particuliers  
    2.3.1.  PARTICIPATION CONSTRUCTION 
    Elle est acquittée :  
    –  soit par un versement au Trésor par un  débit c/6314 « Cotisation pour défaut  d’investissement obligatoire dans la construction » ; 
    –  soit sous forme de dépenses libératoires concernant les logements sociaux ou la transformation de logements anciens par un débit c/6334 « Participation des employeurs à l ’effort de construction ». 
    Si le règlement est différé il convient d ’utiliser un compte de tiers particulier, le compte 447 « Autres impôts, taxes et versements ». 
    Ex. : Le 5 mars N, la cotisation d ’investissement obligatoire dans la construction est d ’un montant de 3  000,00€. La subvention accordée  par l'entreprise à un organisme HLM d ’un montant de 1  300,00€ est payée par chèque bancaire
    D6314 pour 1700    C447 pour 1700
    D6334 pour 1300    C512 pour 1300
     
    2.3.2.  TAXE D’APPRENTISSAGE 
    Elle a pour but de faire participer les employeurs au financement des premières formations professionnelles. Son règlement peut être effectué :  
    –  soit par un versement au Trésor public au débit c/6312 « Taxe d’apprentissage » ; 
    –  soit auprès d ’organismes de formations au  débit 6335 c/ «  Versements libératoires ouvrant droit à l’exonération de la taxe d’apprentissage ». 
    Si le règlement est différé il convient d ’utiliser un compte de tiers particulier  : Compte 447 «  à Autres impôts taxes et versements 
    Ex. : Le 2 janvier N, la taxe d ’apprentissage de la société Globule s ’élève à 800,00€. Le versement est effectué par chèque bancaire pour 500,00€  à un lycée agricole. Le versement dû au Trésor est de 300,00€.
    D6312   C447 pour 300
    D6335   C512 pour 500
     
    2.3.3.  PARTICIPATION À LA FORMATION CONTINUE 
    Elle est acquittée :  
    –  soit par un versement au Trésor par le  débit c/6313 « Participation des employeurs à la formation professionnelle continue (administration des impôts)  » ; 
    –  soit sous forme de dépenses réalisées dans un but de formation continue par le  débit c/6333 « Participation des employeurs à la formation professionnelle continue (autres organismes)  ». 
    Si le règlement est différé, il convient d ’utiliser un compte de tiers particulier, le  compte 447 « Autres impôts taxes et versements » 
    Ex. : Le 4 février N, la participation à la formation continue de l'entreprise est payée par chèque bancaire pour 1 400,00€ au centre de formation de ses apprentis. Le montant dû au Trésor est de 1 800,00€.
    D6313   C447 pour 1800
    D6333   C512 pour 1400
     
    2.4.  Autres cas particuliers  
    2.4.1.  FINANCEMENT DU COMITÉ D’ENTREPRISE 
    Le financement du comité d’entreprise concerne les entreprises de 50 salariés et plus. 
    En cours d’année, l ’entreprise verse sa cotisation au comité d ’entreprise. Elle passera l’écriture suivante  : Débit c/647 « Autres charges sociales », Crédit 5. 
    En fin d ’année, si  l’entreprise n ’a  pas versé l ’intégralité de la cotisation prévue, elle passe l’écriture suivante : Débit c/647 « Autres charges sociales », Crédit c/422 « Comités d’entreprise ». 
     
    2.4.2.  LES TITRES RESTAURANTS 
    Le système des titres restaurant répond à un besoin social bien identifi é, celui de la restauration des salariés et employés pendant la journée de travail. Il repose sur la participation financière des salariés et de l’entreprise.
    Lors de l’achat de titres restaurants, l’entreprise va constater dans ses écritures l’entrée des titres et une sortie de deniers au travers de l ’écriture suivante : Débit 437 «  Autres organismes sociaux », Crédit 5. 
    Lors de la remise des titres, l ’entreprise retracera dans ses écritures au moment de la liquidation de la paie la participation de l ’employeur (Débit 647 « Autres charges sociales », Crédit 437 « Autres organismes sociaux ») et celle des salariés (Débit 421 « Personnel – Rémunération dues », Crédit 437 « Autres organismes sociaux »). 
    À l’issue de ces opérations,  le compte 437 « Autres organismes sociaux » sera soldé. 
     
    2.4.3.  LA TAXE SUR LES SALAIRES 
    Elle est due chaque mois par les employeurs non assujettis à la TVA ou qui l ’ont été sur moins de 10 % de leur chiffre d’affaire N - 1.  Dans un premier temps, l ’entreprise va constater la taxe sur les salai res par l’écriture suivante : 
    Débit 6311 « Taxe sur les salaires », Crédit 447 « Autres impôts, taxes et versements assimilés ». 
    Lors du règlement de la taxe sur les salaires, l ’entreprise va solder le compte de tiers utilisé en contre partie  d’un compte de disponibilités :  Débit 447  « Autres impôts, taxes et versements assimilés », Crédit 5
     
    3.  LES RÉDUCTIONS DU NET À PAYER 
    Les salaires nets (salaires bruts – cotisations salariales) peuvent être amputés de sommes qui ont été avancées précédemment aux salariés ou qui sont à reverser à des tiers. 
     
    3.1.  Les avances et acomptes : compte 425 « Personnel avances et acomptes » 
    Définitions  :  
    –  une avance est un prêt personnel consenti par l ’employeur ; 
    –  un acompte est le paiement anticipé d’un travail qui a déjà été effectué. 
    La comptabilisation des avances et acomptes est réalisée à la date de leur versement.
    D 425 C512 pour le montant des avances au moment du versement des avances puis  au moment de la liquidation de la paie on déduit les avances en soldant le compte 425 ( D421 C425)
     
    3.2.  Les oppositions sur salaire  : compte 427 « Personnel – oppositions  » 
    Les oppositions correspondent à des retenues sur le salaire effectuées par l ’employeur en vertu d’une décision de Justice ou d ’un acte exécutoire (ATD par exemple) Elles sont retenues lors de la liquidation de la paie (et non pas à la date de notification de l ’acte ou il n'y a pas d'enregistrement comptable à faire ce jour), constatées au compte 427 « Personnel - oppositions » et versées au tiers à l’issue du délai légal.
     
     
    EN RÉSUMÉ 
     
    Le traitement comptable de la paye peut être abordé par étapes :  
    1.  Possibilité de traiter une demande d’avance sur salaire 
     
    2.  Constatation du salaire brut en subdivisant éventuellement le compte 641 
     
    3.  Constatation des charges salariales 
    3.1. Ne pas oublier de récupérer éventuellement l ’avance accordée. Ce compte sera alors soldé. 
    3.2. Traiter éventuellement les oppositions. 
    3.3. Penser à subdiviser le compte 437. 
     
    4.  Constatation des charges patronales 
    4.1. Penser à subdiviser le compte 645. 
    4.2. Penser à subdiviser le compte 437. 
     
    5.  Paiement des salaires, éventuellement de l ’opposition, des charges sociales et patronales en soldant les comptes de tiers utilisés

     

    OUTGDA Mektar
     

     
     

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