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Soldes Intermediaires de Gestion et Capacité d'autofinancement
Par mektar dans FIN D'EXERCICE - Soldes Intermediaires de Gestion et Capacité d'autofinancement le 9 Octobre 2012 à 21:18LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION<o:p></o:p>INTRODUCTION<o:p></o:p>La création de richesse est au cœur de l’existence même de l’entreprise. L’objet de cette fiche est de montrer, au travers de la formation du résultat, comment se crée la richesse dans une entreprise. La formation du résultat net apparaît sur un unique « compte de résultat » où charges et produits sont regroupés en fonction de leur caractère d’exploitation, financier et exceptionnel. Le compte de résultat reste descriptif. Le plan comptable général propose un tableau d’analyse dit «tableau des soldes intermédiaires de gestion » qui permet d’affiner l’analyse par le calcul de soldes intermédiaires significatifs et d’expliquer ainsi la formation du résultat.<o:p></o:p>Le tableau des soldes intermédiaires de gestion permet de mesurer l’évolution de l’activité de l’entreprise, le partage des richesses entre les acteurs et la capacité de l’entreprise à dégager de la profitabilité.<o:p></o:p>Il existe neuf valeurs significatives calculées à partir du compte de résultat de l’entreprise.<o:p></o:p>1. LES INDICATEURS D’ACTIVITÉ<o:p></o:p>Le compte de résultat ne présente aucun indicateur d’activité. Seul le calcul permet d’en mettre en évidence.<o:p></o:p>Solde 1 : La marge commerciale<o:p></o:p>C’est l’indicateur des entreprises commerciales ou des entreprises industrielles qui ont une activité commerciale, c’est-à-dire de revente en l’état de marchandises : les grandes surfaces, les commerçants.<o:p></o:p>Elle mesure la marge brute laissée par les ventes de marchandises. Elle correspond à la différence entre un produit et son coût.<o:p></o:p>CALCUL<o:p></o:p>Ventes de marchandises (c/ 707)– 7097 RRR sur ventes- Coût d’achat des marchandises vendues dans l’exercice [achats de marchandises (c/ 607) + frais (c/ 6087)<o:p></o:p>+ ou - variations de stocks (c/ 6037) – RRR sur achats (c/ 6097) ]<o:p></o:p>= Marge commerciale<o:p></o:p>Solde 2 : Production de l’exercice<o:p></o:p>La production de l’exercice est un indicateur qui mesure l’activité de l’entreprise plutôt que son efficacité commerciale.<o:p></o:p>Elle comprend la production vendue, la production stockée (ou déstockage) et la production immobilisée.<o:p></o:p>Notons que son évaluation n’est pas homogène, car la production vendue est comptabilisée au prix de vente alors que la production stockée et la production immobilisée sont enregistrées au coût de production. Malgré cette hétérogénéité, elle mesure l’activité de chaque exercice parfois mieux que le chiffre d’affaires.<o:p></o:p>Rappel : La production stockée est une simple variation de stocks, alors que la production immobilisée est une livraison à soi- même.<o:p></o:p>CALCUL<o:p></o:p>Production vendue (c/ 701 à 706, 708) – (c/ 7091 à 7096)<o:p></o:p>+ ou - Production stockée [variations des stocks de produits et en-cours (c/ 713)]+ Production immobilisée (comptes 72)<o:p></o:p>= Production de l’exercice<o:p></o:p>Solde 3 : La valeur ajoutée<o:p></o:p>Elle exprime la création ou l’accroissement de valeur apportée par l’entreprise, dans l’exercice de ses activités professionnelles courantes, aux biens et services en provenance des tiers.<o:p></o:p>La variation de la valeur ajoutée d’un exercice à l’autre est un bon indicateur de la croissance de l’entreprise. En effet, une entreprise peut voir son chiffre d’affaires augmenter avec moins de valeur ajoutée du fait d’une politique d’externalisation (sous-traitance).<o:p></o:p>Elle mesure donc le degré d’intégration des activités : plus une entreprise assume les différents stades de la production, plus sa valeur ajoutée est importante.<o:p></o:p>Elle est mesurée de deux manières :<o:p></o:p>1) C’est la différence entre la production globale de l’exercice et les consommations de biens et services fournis par des tiers pour cette production.<o:p></o:p>2) C’est la somme des rémunérations des facteurs de sa production.<o:p></o:p>CALCUL<o:p></o:p>Méthode soustractive<o:p></o:p>Marge commerciale (solde n° 1)<o:p></o:p>+ Production de l’exercice (solde n° 2)- Consommations de l’exercice en provenance des tiers(c/ 60 sauf 607, 6037 et 6097, c/ 61 et 62)= Valeur ajoutée<o:p></o:p>Méthode additive<o:p></o:p>Rémunération de l’État (c/ 63)<o:p></o:p>+ Rémunération du travail (c/ 64)<o:p></o:p>+ Rémunération des prêteurs (c/ 66)<o:p></o:p>+ Rémunération des investissements (c/ 68)<o:p></o:p>+ Transfert de revenu (c/ 65/75)<o:p></o:p>+ Rémunération des capitaux propres (c/ 12)<o:p></o:p>= Valeur ajoutée<o:p></o:p>2. LES INDICATEURS DE PROFITABILITÉ<o:p></o:p>Solde n° 4 : Excédent brut d’exploitation (EBE)<o:p></o:p>L’EBE mesure la richesse disponible après rémunération du facteur travail. C’est la ressource fondamentale que l’entreprise tire du cycle de son exploitation.<o:p></o:p>C’est donc ce qui reste à l’entreprise pour rémunérer les capitaux propres, empruntés et maintenir ou accroître l’outil de production. L’EBE se calcule à partir :<o:p></o:p>– de la valeur ajoutée produite ;<o:p></o:p>– des frais de personnel ;<o:p></o:p>– des impôts à la charge de l’entreprise.<o:p></o:p>CALCUL<o:p></o:p>Valeur ajoutée (solde n° 3)<o:p></o:p>+ Subventions d’exploitation (c/ 74)- Impôts, taxes et versements assimilés (c/ 63)<o:p></o:p>- Charges de personnel (c/ 64)<o:p></o:p>= Excédent brut d’exploitation<o:p></o:p>Solde n° 5 : Résultat d’exploitation<o:p></o:p>Il mesure la profitabilité des seules opérations d’exploitation indépendamment de politique financière, fiscale, d’investissement et de distribution.<o:p></o:p>Il est égal à l’EBE corrigé des charges et produits calculés d’exploitation ainsi que les charges et produits de gestion courante.<o:p></o:p>CALCUL<o:p></o:p>Excédent (ou insuffisance) brut d’exploitation (solde n° 4)<o:p></o:p>+ Reprises sur charges d’exploitation et transferts de charges (c/ 781 et 791)<o:p></o:p>+ Autres produits (c/ 75, sauf 755)- Dotations aux amortissements et aux provisions (c/ 681 uniquement)- Autres charges (c/ 65, sauf 655)<o:p></o:p>= Résultat d’exploitation<o:p></o:p>Solde n° 6 : Résultat courant avant impôt<o:p></o:p>Il permet de dégager le résultat courant qui provient de l’activité normale de l’entreprise indépendamment de tout élément exceptionnel.<o:p></o:p>CALCUL<o:p></o:p>Résultat d’exploitation (solde n°5)<o:p></o:p>+ ou – quote-part de résultat sur opérations faites en commun (+ comptes 755 et – comptes 655)+ Produits financiers (76/ 786/796)<o:p></o:p>- Charges financières (66/ 686)<o:p></o:p>= Résultat courant avant impôt<o:p></o:p>Solde n° 7 : Résultat exceptionnel<o:p></o:p>Il fait ressortir la différence entre produits et charges exceptionnels.<o:p></o:p>CALCUL<o:p></o:p>Produits exceptionnels (y compris c/ 787)<o:p></o:p>- Charges exceptionnelles (y compris c/ 687)<o:p></o:p>= Résultat exceptionnel<o:p></o:p>Remarque : ce solde intermédiaire de gestion ne reprend pas le solde précédent.<o:p></o:p>Solde n° 8 : Résultat net comptable<o:p></o:p>Il s’agit du résultat tenant compte de tous les produits et toutes les charges, y compris la participation des salariés et l’impôt sur les bénéfices. C’est un résultat après impôt qui correspond au solde du compte résultat.<o:p></o:p>CALCUL<o:p></o:p>Résultat courant avant impôt (solde n° 6)<o:p></o:p>+ ou - Résultat exceptionnel (solde n° 7)- Participation des salariés aux résultats de l’entreprise (c/ 691)<o:p></o:p>- Impôts sur les bénéfices (c/ 695/697)<o:p></o:p>= Résultat net comptable<o:p></o:p>Solde n° 9 : Résultat sur cessions d’éléments d’actifs immobilisés<o:p></o:p>Les plus ou moins values de cession ne figurent pas explicitement dans le résultat exceptionnel. En effet, deux éléments sont comptabilisés séparément, le produit de la cession et la valeur comptable. Il montre le caractère exceptionnel des cessions d’immobilisations dans l’activité de l’entreprise.<o:p></o:p>CALCUL<o:p></o:p>Produits des cessions d’éléments d’actif immobilisés (c/ 775)<o:p></o:p>- Valeur comptable des éléments d’actif cédés (c/ 675)<o:p></o:p>= Résultat sur cessions d’éléments d’actifs immobilisés<o:p></o:p>3. LA CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT<o:p></o:p>L’autofinancement représente ce qui reste à l’entreprise, une fois rémunéré l’ensemble de ses partenaires (personnel, état, prêteurs et actionnaires).<o:p></o:p>L’autofinancement est la part de la richesse générée par l’activité et conservée sous forme de réserves dans l’entreprise. C’est la totalité des ressources internes nettes de l’exercice que l’entreprise pourrait consacrer à son autofinancement.<o:p></o:p>Remarque : le plan comptable général considère que les cessions d’immobilisations et les subventions d’investissements, bien qu’elles génèrent des recettes, constituent des sources de financement exceptionnelles non générées par l’activité de l’entreprise et qui relèvent de la fonction d’investissement. Il faut donc exclure de ces produits les comptes 775 et 777.<o:p></o:p>Produits qui génèrent des recettes = Produits d’exploitation (sauf reprises sur amortissements et provisions) + Produits financiers (sauf reprises... )+ Produits exceptionnels (sauf reprises... et sauf produits des cessions d’éléments d’actif - c/ 775 - et quote-part de subvention d’investissement virée au compte de résultat -c/ 777)Charges qui entraînent des dépenses = Charges d’exploitation (sauf dotations)<o:p></o:p>+ Charges financières (sauf dotations)+ Charges exceptionnelles (sauf dotation et valeur comptable des éléments d’actif cédés)3.1. Simplification des calculs
En fait, les soldes intermédiaires de gestion ayant déjà été calculés, il n’est pas nécessaire de calculer la totalité des produits qui génèrent des encaissements ni la totalité des charges qui entraînent des décaissements.
Il suffit de considérer le dernier des soldes intermédiaires de gestion dans le calcul duquel ne figure encore aucun produit calculé ni aucune charge calculée, c’est-à-dire l’EBE. En effet, pour le SIG suivant, le résultat d’exploitation est obtenu à partir des dotations (charges calculées) et des reprises (produits calculés).<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Capacité d’autofinancement =EBE (solde n°4)<o:p></o:p>+ Transferts de charges (7915)<o:p></o:p>+ Autres produits de gestion courante (75 sauf 755)–Autres charges de gestion courante (65 sauf 655)+/– Quote-part de subventions virées au compte de résultat (755-655)+ Produits financiers, sauf reprises (76 et 796)–Charges financières, sauf dotations (66)+ Produits exceptionnels, sauf reprises, produits des cessions d’éléments d’actifs et quote-part de subventions virées au compte de résultat (77, sauf 775 et 777et 797)–Charges exceptionnelles, sauf dotations et valeurs comptables des éléments d’actifs cédés (67, sauf 675)–Impôts sur les bénéfices (c/ 695)–Participation des salariés (c/ 691)AUTRE CALCUL POSSIBLE
Par opposition à la méthode précédente dite «soustractive », on peut utiliser une méthode « additive ». Il suffit de neutraliser dans le compte de résultat tous les éléments non retenus dans la première méthode.
Capacité d’autofinancement =<o:p></o:p>Résultat net de l’exercice+ Dotations aux amortissements et aux provisions (c/ 68…)–Reprises sur amortissements et provisions (c/ 78…)*<o:p></o:p>+ Valeur comptable des éléments d’actif cédés (c/ 675)*<o:p></o:p>–Produits des cessions d’éléments d’actif (c/ 775)–Quote-part de subvention d’investissement virée au compte de résultat (c/ 777)3.2. L’interprétation de la capacité d’autofinancement<o:p></o:p>
La capacité d’autofinancement représente la ressource dégagée au cours de l’exercice, et qui reste à la disposition de l’entreprise. Cette ressource va servir à :<o:p></o:p>
– financer les outils de production existants ;<o:p></o:p>
– verser des dividendes aux actionnaires (rémunération du capital) ;<o:p></o:p>
– financer la croissance de l’entreprise, soit en permettant de nouveaux investissements, soit en contribuant à rembourser des emprunts.<o:p></o:p>
EXEMPLE<o:p></o:p>
BILAN D’OUVERTURE<o:p></o:p>
Actif immobilisé Amortissements Actif circulant1 00010 000<o:p></o:p>9 000Capital<o:p></o:p>RéservesDettes d’exploitation Dettes fiscales (IS) Dettes diverses12 000<o:p></o:p>5003 0001 5001 000<o:p> </o:p><o:p> </o:p>18 000<o:p> </o:p>18 000BILAN DE CLÔTURE<o:p></o:p>
Actif immobilisé AmortissementsActif circulant2 20012 000<o:p></o:p>10 200CapitalRéserves<o:p></o:p>Dettes d’exploitation Dettes fiscales (IS) Dettes diverses12 000<o:p></o:p>5002 0004 850650<o:p> </o:p><o:p> </o:p>20 000<o:p> </o:p>20 000
RÉSULTAT<o:p></o:p>
Achats<o:p></o:p>Variation de stocks Services extérieurs Impôts et taxes Charges de personnel Charges financières Dotations<o:p></o:p>Impôts sur les bénéfices<o:p></o:p>Résultat de l’exercice1 0006 000<o:p></o:p>700<o:p></o:p>1002 0002001 200<o:p></o:p>2 000<o:p></o:p>2 000Ventes13 200<o:p> </o:p><o:p> </o:p>13 200<o:p> </o:p>13 200NB : L’entreprise n’a pas cédé d’immobilisation.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
3.3. Calcul de l’autofinancement
1RE MÉTHODE
Produits encaissés<o:p></o:p>Vente de marchandises<o:p></o:p>
Charges décaissées :Achats de marchandises Variation de stock<o:p></o:p>Consommation en provenance des tiers<o:p></o:p>Impôts et taxes<o:p></o:p>Charges de personnel<o:p></o:p>Excédent brut d’exploitation<o:p></o:p>Charges financières<o:p></o:p>Charges exceptionnelles, produits exceptionnels<o:p></o:p>Impôt sur les bénéfices13 200<o:p></o:p><o:p> </o:p>6 000<o:p></o:p>– 1 000700100<o:p></o:p>2 000<o:p></o:p>200<o:p></o:p>2 00013 200
5 400
CAF
3 200
2E MÉTHODE<o:p></o:p>
Bénéfice net<o:p></o:p>
Dotation aux amortissements
2 000<o:p></o:p>
– 1 200
CAF
3 200
4. LES RATIOS DE GESTION<o:p></o:p>
4.1. L’activité de l’entreprise
Cette activité peut se mesurer de plusieurs manières (production, consommation de facteurs de production qui ont permis cette production…). L’indicateur souvent retenu est le chiffre d’affaires, car il est commun à tous les types de production. L’activité d’une entreprise peut être mesurée sur plusieurs périodes en comparant l’évolution du chiffre d’affaires.
Taux de variation du chiffre d’affaires = CA N – CA N – 1
CA N – 1
Il est également possible d’effectuer des comparaisons avec la valeur ajoutée, la production ou la marge commerciale.
Taux de variation de la valeur ajoutée = <o:p></o:p> VA N – VA N – 1
VA N – 1
4.2. La profitabilité
Les indicateurs sont nombreux et peuvent entraîner une certaine confusion du fait :<o:p></o:p>
– d’une part de la disponibilité de plusieurs niveaux de résultats (EBE, résultat d’exploitation, résultat net) ;<o:p></o:p>
– d’autre part de la diversité des éléments de comparaison (chiffre d’affaires, capitaux...)<o:p></o:p>
Étudier la profitabilité consiste à rapprocher une marge chiffre d’affaires – un ensemble de charges (un coût) d’un niveau d’activité par le calcul d’un taux. Le calcul le plus courant consiste à rapprocher le résultat du chiffre d’affaires. Le niveau d’activité étant le plus souvent représenté par le chiffre d’affaires.
<o:p></o:p>
– Le taux de profitabilité économique Résultat de l’exercice permet de mesurer la profitabilité dans<o:p></o:p>
CA HT<o:p></o:p>
toutes les entreprises.
<o:p></o:p>
– Le calcul Marge commerciale est particulièrement adapté pour mesurer la profitabilité des
CA HT
entreprises commerciales.
– Le taux de profitabilité brute EBE convient pour les entreprises industrielles, car l’EBE mesure
CA HT
plus efficacement les performances industrielles.
L’analyse de la répartition de la valeur ajoutée entre les différents acteurs permet de faire apparaître la part de chaque composante dans la valeur ajoutée :
<o:p></o:p>
– personnel Ø charges de personnel<o:p></o:p>
– État Ø impôts sur les bénéfices<o:p></o:p>
– groupes et associés Ø intérêts et distribution<o:p></o:p>
– préteurs Ø intérêts sur endettement
<o:p></o:p>
Ex. : Charges de personnel
Impôts
Charges d’intérêt
Valeur ajoutée
Valeur ajoutée
Valeur ajouté
Le ratio de la valeur ajoutée, égal à Valeur ajoutée, permet de mesurer la part imputable à l’entreprise dans la valeur de sa production. Production
OUTGDA Mektar
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