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    LE BILAN FONCTIONNEL

    Le bilan fonctionnel est un bilan dans lequel les ressources et les emplois sont classés par fonction (fonctions financement, investissement et exploitation). Il s'établit à partir du bilan comptable avant répartition du résultat (le résultat de l'exercice est donc inclu dans les capitaux propres). Tout comme le bilan traditionnel, il est scindé horizontalement (une partie haute pour les éléments stables, et une partie basse pour les éléments circulants). Mais les termes actif / passif sont remplacés ici par les notions d'emplois / ressources.

    Attention au piège : si l'énoncé propose un bilan après répartition, il faut donc rétablir au préalable le bilan avant réparition du résultat.

    Remarques : 
    · pour l'actif, retenir les valeurs brutes du bilan comptable,
    · si le sujet d'examen ne le demande pas, inutile de séparer exploitation / hors exploitation.

    Attention : ne pas confondre les notions de « stable / circulant » (qui correspondent ici à l'engagement sur le long terme ou court terme de l'entreprise au moment de l'opération) avec les notions de « long terme / court terme » du bilan financier (qui correspondent à l'engagement sur le long terme ou court terme de l'entreprise au moment de l'établissement du bilan).

    Structure du tableau

    Emploi Montans Ressources Montans

    Immobilisations d'exploitation
    Immobilisations hors exploitation

    Emplois stables

     

    Financements propres
    Dettes financières

    Ressources stables

     

    Stocks
    Avances et acomptes versés
    Créances d'exploitation
    Créances hors exploitation
    Trésorerie active

    Total

     

    Avances et acomptes reçus
    Dettes d'exploitation
    Dettes hors exploitation
    Trésorerie passive
     

    Total

     

    Détail des emplois

    Immobilisations d'exploitation brutes
    = Frais d'établissement
    + Frais de recherche et développement
    + Concession, brevets, licences, marques
    + Fonds commercial
    + Autres immobilisations incorporelles
    + Terrains
    + Constructions
    + Installations techniques, matériels et outillages industriels
    + Autres immobilisations corporelles
    + Valeur à neuf des biens pris en crédit-bail (voir annexe)
    + Charges à répartir sur plusieurs exercices (sauf si l'énoncé précise qu'elles sont hors exploitation) (1) .

    1. il existe deux autres approches :
    · pour l'une il ne faut inclure que le montant brut des charges à répartir,
    · pour l'autre il ne faut pas inclure les charges à répartir (donc les retirer des capitaux propres en ressources).

    Immobilisations hors exploitation brutes

    = Capital souscrit non appelé (part du compte 109 appelable à plus d'un an (1) ),
    + Avances et acomptes versés,
    + Immobilisations en cours,
    + Immobilisations financières (montant brut du bilan),
    + Charges à répartir sur plusieurs exercices (si l'énoncé précise qu'elles sont hors exploitation),
    + Part des écarts de conversion actif (ECA) liée aux prêts accordés par l'entreprise,
    - Part des écarts de conversion passif (ECP) liée aux prêts accordés par l'entreprise,
    - Les intérêts courus sur prêts accordés par l'entreprise (portés en créances hors exploitation).

    1. Si l'énoncé ne précise pas l'echéance, inscrire ici le capital souscrit non appelé en totalité.

     

    Les emplois stables comprennent donc :
    = Toutes les immobilisations (montant brut du bilan),
    - Les intérêts courus sur prêts accordés par l'entreprise (portés en ACHE),
    + Valeur à neuf des biens pris en crédit-bail (voir annexe),
    + Charges à répartir,
    + Part du compte 109 appelable à plus d'un an
    + Part des écarts de conversion actif (ECA) liée aux prêts accordés par l'entreprise
    - Part des écarts de conversion passif (ECP) liée aux prêts accordés par l'entreprise

    Stocks = stocks du bilan comptable (en valeur brute)

    Avances et acomptes versés sur commande
    = Avances et acomptes versés sur commande (voir bilan)
    + Part des écarts de conversion actif (ECA) liée aux avances et acomptes versés (voir renvois/annexe)
    - Part des écarts de conversion passif (ECP) liée aux avances et acomptes versés (voir renvois/annexe)

    Créances d'exploitation
    = Créances clients et comptes rattachés (voir ligne BX du bilan comptable)
    + Autres créances (voir bilan comptable) (1) 
    + Charges constatées d'avance (voir bilan; voir dans l'annexe si une part n'est pas hors exploitation),
    + Effets escomptés non échus (EENE, voir annexes / renvois)
    + Part des écarts de conversion actif (ECA) liée aux créances d'exploitation (voir renvois/annexe)
    - Part des écarts de conversion passif (ECP) liée aux créances d'exploitation (voir renvois/annexe)

    1. Ne retenir que les "autres créances" d'exploitation :
    · si on dispose du bilan de base, voir renvois, annexes et/ou extrait n°2057,
    · si on dispose du bilan développé, les autres créances sont des créances d'exploitation (les créances hors exploitation étant portées en "créances diverses").

    Créances hors exploitation
    = Autres créances (1) ou créances diverses selon le bilan (voir bilan comptable),
    + Capital souscrit non appelé : part du compte 109 appelable à plus d'un an (2) (voir renvois / annexe),
    + Valeurs mobilières de placement - VMP (3) (voir bilan)
    + Charges constatées d'avance (si l'annexe précise qu'une est hors exploitation),
    + Part des écarts de conversion actif (ECA) liée aux créances hors exploitation (voir renvois/annexe)
    - Part des écarts de conversion passif (ECP) liée aux créances hors exploitation (voir renvois/annexe)
    + Les intérêts courus sur prêts accordés par l'entreprise (soustraits des immobilisations hors exploitation)

    1. Ne retenir que les autres créances hors exploitation :
    · si on dispose du bilan de base, elles sont confondues aux autres créances d'exploitation ligne "autres créances". Voir détail en renvoi, annexe et/ou dans l'extrait n°2057,
    · si on dispose du bilan développé, les autres créances hors exploitation sont portées ligne "créances diverses".
    2. Si l'énoncé ne précise pas l'echéance, inscrire le capital souscrit non appelé en « actif immobilisé hors exploitation »
    3. Attention : sauf si l'annexe précise que les VMP sont disponibles rapidement (liquides). Dans ce cas, les VMP seront inclues en « trésorerie active » avec les disponibilités.

    La trésorerie active
    = Disponibilités (banque, caisse, CCP),
    + Eventuellement les valeurs mobilières de placement (voir remarques en « créances hors exploitation » ).

    Détail des ressources

    Financements propres
    = Capitaux propres (1) (voir bilan),
    + Avances conditionnées (2) (ligne DN du bilan, dans les « autres fonds propres » ),
    + Provisions pour risques et charges du bilan comptable,
    + Somme des amortissements et provisions de l'actif (total du bilan et/ou extrait n°2055),
    + Somme des amortissements cumulés des biens pris en crédit-bail,
    + Compte 109 
    + Charges à répartir sur plusieurs exercices

    1. Dont dividendes : le bilan fonctionnel doit être établi à partir d'un bilan avant répartition du résultat. Si on dispose du bilan avant répartirion, il faut ajouter le montant des dividendes aux capitaux propres !
    2. Les avances conditionnées peuvent être à inscrire en « dettes financières ». Voir si l'énoncé apporte des précisions.

    Dettes financières 
    = Avances conditionnées (1) (ligne DN du bilan, dans les « autres fonds propres » ),
    + Emissions de titres participatifs (ligne DM du bilan, dans les « autres fonds propres » ),
    + Emprunts obligataires convertibles (ligne DS du bilan),
    + Autres emprunts obligataires (ligne DT du bilan),
    + Emprunts auprès des établissements de crédit (ligne DU du bilan),
    + Emprunts et dettes financières divers (ligne DV du bilan),
    + Crédit-bail non encore amorti (2) ,
    + Part des écarts de conversion passif (ECP) liée aux emprunts et dettes financières divers (voir renvois/annexe),
    - Part des écarts de conversion actif (ECA) liée aux emprunts et dettes financières divers (voir renvois/annexe),
    - Primes de remboursement des obligations (3) (ligne CM de l'actif du bilan),
    - Concours bancaires et soldes créditeurs de banque (CB et SCB) (voir renvois (4) / annexe),
    - Intérêts courus non échus (voir renvois des postes d'emprunt / annexe),
    + (si bilan développé) Part des comptes courants créditeurs à long terme (5) ,
    - (si bilan de base) Part des comptes courants créditeurs à court terme (5) ,

    1. Les avances conditionnées peuvent être à inscrire en « Financements propres » ou en« Dettes financières ». Voir si l'énoncé apporte des précisions.
    2. Valeur à neuf - somme des amortissements portée en « Financements propres » ci-dessus.
    3. N'ayant pas repris ce poste de l'actif en ressources, il faut le retrancher du passif pour équilibrer le bilan !
    4. Voir plus exactement les renvois des lignes DU (emprunts auprès des établissements de crédit) et DV (emprunts et dettes financières divers).

    5. La part à court terme (moins d'un an) des comptes courants (compte 455) doit être inclue en « trésorerie passive » et la part à long terme en « dettes financières » :
    · dans le bilan de base, la totalité est portée à la ligne « emprunts et dettes financières divers » , déjà prise en compte ici, c'est pourquoi il faut soustraire la part à court terme, 
    · dans le bilan développé, la totalité est portée à la ligne « autres dettes » , non prise en compte ici, c'est pourquoi il faut ajouter la part à long terme.

    Les ressources stables comprennent donc :
    = Capitaux propres
    + Autres fonds propres 
    + Provisions pour risques et charges
    + Amortissements et provisions de l'actif
    + Dettes financières *
           * hors CBC, soldes créditeurs de banque portés en trésorerie
           * et hors intérêts courus non échus portés en DHE

    Avances et acomptes reçus sur commande
    = Avances et acomptes reçus sur commande (voir bilan)
    + Part des écarts de conversion passif (ECP) liée aux avances et acomptes reçus (voir renvois/annexe)
    - Part des écarts de conversion actif (ECA) liée aux avances et acomptes reçus (voir renvois/annexe)

    Dettes d'exploitation
    = Dettes fournisseurs et comptes rattachés (voir ligne DX du bilan comptable),
    + Dettes fiscales et sociales (voir ligne DY du bilan comptable),
    - (si bilan de base) Impôts sur les bénéfices (1) ,
    - (si bilan de base après répartition) Dividendes à payer (2) , 
    + Part des « Autres dettes » (ligne EA du bilan) liée à l'exploitation (voir renvois / annexe / extrait n°2057),
    + Produits constatés d'avance (voir bilan; voir dans l'annexe si une part n'est pas hors exploitation),
    + Part des écarts de conversion passif (ECP) liée aux fournisseurs (voir renvois/annexe),
    - Part des écarts de conversion actif (ECA) liée aux fournisseurs (voir renvois/annexe),
    - Obligations cautionnées (3) (voir renvois / annexe / extrait n°2057)

    1. Dans un bilan de base, l'impôt sur les bénéfices (dette hors exploitation) est inclu dans les « Dettes fiscales et sociales » , prises en compte ici . Il faut donc retrancher son montant.
    Notez qu'il existe une ligne « Impôts sur les bénéfices » dans l'extrait n°2057 (ligne VM).
    2. Comme étudié ci-dessus, les dividendes doivent être portés en « Financements propres ». Si on dispose d'un bilan de base et après répartition, les dividendes sont avec les « Dettes fiscales et sociales » . Il faut donc les retrancher ici.
    3. Les obligations cautionnées (comprises dans les « Dettes fiscales et sociales » ) doivent être portées en « Trésorerie passive » . Il faudra donc les retrancher ici.
    Notez qu'il existe une ligne « Obligations cautionnées  » dans l'extrait n°2057 (ligne VX)

    Dettes hors exploitation
    = Dettes sur immobilisations et comptes rattachés (voir ligne DZ du bilan comptable),
    + Part des « Autres dettes » (ligne EA du bilan) liée au hors exploitation (voir renvois / annexe / extrait n°2057),
    + Produits constatés d'avance (si l'annexe précise qu'une est hors exploitation), 
    + (si bilan de base) Impôts sur les bénéfices (1) ,
    - (si bilan développé après répartition) Dividendes à payer (2) , 
    - (si bilan développé) Part des comptes courants créditeurs (voir remarques en « Dettes financières » ) ,
    + Intérêts courus non échus (voir renvois des postes d'emprunt / annexe),
    + Part des écarts de conversion passif (ECP) liée aux dettes hors exploitation (voir renvois/annexe),
    - Part des écarts de conversion actif (ECA) liée aux dettes hors exploitation (voir renvois/annexe),

    1. Dans un bilan de base, l'impôt sur les bénéfices (dette hors exploitation) est inclu dans les « Dettes fiscales et sociales » . Il faut donc ajouter ici son montant (retranché ci-dessus, dans les dettes d'exploitation).
    Notez qu'il existe une ligne « Impôts sur les bénéfices » dans l'extrait n°2057 (ligne VM).
    2. Comme étudié ci-dessus, les dividendes doivent être portés en « Financements propres ». Si on dispose d'un bilan développé et après répartition, les dividendes sont avec les « Dettes diverses » . Il faut donc les retrancher ici.

    Trésorerie passive
    = Concours bancaires et soldes créditeurs de banque (CB et SCB) (voir renvois (1) / annexe),
    + Effets escomptés non échus (EENE, voir annexes / renvois)
    + Obligations cautionnées (2) (voir renvois / annexe / extrait n°2057)
    + Part des comptes courants créditeurs à court terme (3) ,

    1. Voir plus exactement les renvois des lignes DU (emprunts auprès des établissements de crédit) et DV (emprunts et dettes financières divers).
    2. Dans le bilan comptable, les obligations cautionnées sont comprises dans les« Dettes fiscales et sociales » . Elles ont donc été retranchées des dettes d'exploitation (voir ci-dessus) et doivent être ajoutées ici.
    Notez qu'il existe une ligne « Obligations cautionnées  » dans l'extrait n°2057 (ligne VX).

    3. Voir remarques en « Dettes financières » . Rappel : cette part des comptes courants créditeurs à court terme est retranchée soit des « Dettes financières » (si bilan de base) soit des « Dettes hors exploitation » (si bilan développé).

    SYNTHESE

     

    EMPLOIS STABLES
    =actif immobilisé brut(total I)- capital souscrit non appelé +charges à répartir [+VO Credit Bail]

    ACTIF CIRCULANT D'EXPLOITATION
    =stocks et créances +avances et acomptes versés+charges constatés d'avances si E [+EENE]
    !ECA et ECP

    ACTIF CIRCULANT HORS EXPLOITATION
    =autres créances+VMP+capital souscrit appelé non versé+intérêts courus/prêts [-VMP]

    TRESORERIE ACTIF
    =disponibilités [+VMP] 

    RESSOURCES STABLES
    =å capitaux propres(total I)- capital non appelé +provision pour  risques et charges+å amortissement et provisions actif [+amort CB] (=RESS PROPRES)+dettte financiere-CBC/SCB-ICNE [+VNC CB]

    PASSIF CIRCULANT D'EXPLOITATION
    =dettes fournisseurs+dettes fiscales et sociales -I S+ avances et acomptes reçu + produits constaté d'avance si E

    !ECA et ECP

    *PASSIF CIRCULANT HORS EXPLOITATION
    =dettes sur immo+autres dettes + IS + Interet Couru Non Echu /emprunt

    TRESORERIE PASSIF
    CBC/SCB[+EENE]

    II - LES RETRAITEMENTS (CB,EENE,VMP)

    Credit Bail CB
    Immos brutes:+valeur actuelle
    Amortissement + total des dotations cumulées
    Dette financiere:+VNC

    Effet Escompté Non Echu EENE
    Client effet à recevoir: + effets escomptés non échus
    Total passif: + effets escomptés non échus

    Valeur Moblière de Placement VMP
    Actif Hors Exploitation :-VMP
    Total actif +VMP

    => INCIDENCES
    Fond de Roulement Net Global => pas de changement
    Besoin en Fond de Rourlement => +EENE-VMP
    Tresorie Nette  => +VMP-EENE

    OUTGDA Mektar


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  •  

    FRNG / BFR / TN

    FRNG=ressources stables (capitaux propres) -emplois stables (immobilisation)
    Le fonds de roulement net global représente la part des ressources stables employée au financement de l'actif circulant


    BFR=actif circulant -dettes à court et moyen terme
    Le besoin en fonds de roulement est généré par les décalages entre les achats, la production, les ventes et leurs règlements 


    Trésorie Nette =Tresorie actif-Tresorie passif = FRNG-BFR
    La trésorerie nette permet l'ajustement entre le Fond de Roulement et le Besoin en Fond de Roulement
    Si FR>BFR : excédent dans la trésorerie à l'actif, sinon nécessité de recourir au crédit bancaire

    OUTGDA Mektar


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  •  

    RATIOS DU BILAN FONCTIONNEL

     

    COUVERTURE DES EMPLOIS STABLES (doit être>1)
    =ressources stables / emplois stables

    COUVERTURE DES CAPITAUX INVESTIS
    =ressources stables / (emplois stables+Besoin en Fond de Roulement d'Exploitation)

    INDEPENDANCE FINANCIERE (doit être<1)
    =endettement (dettes financières+CBC+VNC CB) / ressources propres

    POIDS DU BFRE
    =BFRE / CA HT

    IMPORTANCE DE LA TRESORERIE
    =trésorerie nette / ressources stables

    OUTGDA Mektar


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  • APPROCHE POOL DE FONDS

     

    I - BILAN "POOL DE FONDS"

    =>! tjrs retraité (Credit Bail, Effet Escompté Non Echu et VMP)


    ACTIF
         Immobilisations industrielles=emploi stable du bilan fonctionnel-immobilisations financieres

         BFR=BFR du bilan fonctionnel -Interet Couru Non Echu -VMP

    EMPLOIS INDUSTRIELS=immobilisations industrielles+BFR

         Participations et prêts=immobilisations financieres

         Emplois monétaires=disponibilités +VMP

    EMPLOIS FINANCIERS=participations et prêts+emplois monétaires

    TOTAL=emplois industriel+emplois financier


    PASSIF
         capitaux propre=total I passif- capital non appelé

         Amort et prov=prov risq et chges+å amort et prov actif+amort Credit Bail

    RESSOURCES PROPRES=capitaux propre+amort et prov

         Dette financiere à LT=dette financiere +VNC Credit Bail

         Dette financiere à CT=Interet Couru Non Echu +Concours Bancaire Courant/Solde Crediteur de Banque

    ENDETTEMENT=å dettes financieres

    TOTAL=ressource propre+endetttement

     

     

    II - BILAN "POOL DE FONDS" (ou Présentation fonctionnelle du capital engagé)

    =>! tjrs retraité (Credit Bail, Effet Escompté Non Echu et Valeur Mobliere de Placement)


    EMPLOIS
    Equipement produticf (Immobilisations corporelles dont Credit Bail)
    +Immobilisation HE
    =Actif immobilisé brut
    +BFRE(dont EENE)
    =capitaux investis
    +BFRHE(sans VMP)
    +Disponibilité (dont VMP)
    å=K engagé

    RESSOURCES
    capitaux propre + Amortissements et provisions(å DAP + ådotation Credit Bail) =Financement propre
    Emprunts(dettes financières sauf Concours Bancaire Courant +(VO CB-å dotations Credit Bail restant à payer)) +Concour Bancaire Courant (dont EENE) = Endettement
    å=K engagé

    OUTGDA Mektar


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  •  

    Les coûts complets

    I. Analyse du cycle d'exploitation
    ajuster les charges de la comptabilité générale
    répartir ces charges dans les centres principaux
    traitement des prestations réciproques entre centres auxiliaires
    calcul des coûts selon le cycle d'exploitation
    prise en compte des stocks

    II. Difficultés techniques
    les en cours de production
    les produits résiduels (déchets, rebuts et sous-produits)
    concordance avec la comptabilité générale

     

    Représentation shématique d'un cycle d'exploitation à analyser

    Ajustement des charges

    Le contrôle de gestion a une nature plus économique que la comptabilité générale. Plutôt que de se baser sur un coût complet traditionnel (dans lequel on incorpore toutes les charges de la comptabilité), on va se baser sur un coût complet économique pour lequel on procède à des ajustements :
    on enlève les charges non incorporables par nature : il s'agit de celles qui ont un caractère exceptionnel ou qui ne concernent pas l'activité analysée (dotations aux amortissements des frais d'établissement, pertes sur cession de matériel, charges financières...),
    on réévalue certaines charges incorporables : il s'agit par exemple d'amortissements enregistrés en dégressif (admis fiscalement) mais pris en compte en comptabilité analytique dans une optique plus économique,
    on traite les charges à payer et les charges constatées d'avance comme en comptabilité générale mais pour chaque période analysée. On ne retient en CG que les charges de la période étudiée. On exclue donc les charges enregistrées ne concernant pas la période (primes d'assurance, loyer payé d'avance...) et on inclue celles qui ne sont pas comptabilisées mais qui se rattachent à la période (taxe professionnelle, électricité, téléphone...),
    on ajoute des charges supplétives : ce sont celles non prises en compte en comptabilité générale mais qui permettront le rapprochement entre certaines sociétés (il s'agit de la rémunération de l'exploitant et de la rémunération des capitaux propres).

    NB : cet ajustement fait apparaître un écart entre le résultat analytique et celui de la comptabilité générale. Cet écart est donc repris pour la comparaison des deux résultats (voir ci-dessous).

    Répartition des charges dans les centres principaux

    Une fois les charges ajustées, elles sont réparties en :
    - des charges directes qui sont affectées aux coûts directement,
    - des charges indirectes qui sont imputées après répartition.

    Il existe différentes méthodes de répartition des charges indirectes. La plus répendue, celle préconisée par le Plan Comptable Général, consiste à déterminer des coûts d'unité d'oeuvre. Ces coûts sont calculés dans un tableau de répartition (voir TRCI ci-dessous) selon cette méthodologie :
    répartition primaire : tout d'abord on divise l'entreprise en centres d'analyse (centre approvisionnement, centre production, centre distribution...) et on détermine pour chacun le montant total des charges,
    répartition secondaire : parmis ces centres, on distingue les centres principaux et les centres auxiliaires. Ces derniers (administration, ateliers de test...) constituent des charges des centres principaux (approvisionnement, production, distribution...) et y sont donc répartis - d'où le nom de répartition secondaire. Les centres auxiliaires réalisent parfois des prestations réciproques qui nécessitent des calculs préalables (voir point suivant sur les prestations réciproques),
    calcul des coûts d'unité d'oeuvre de chaque centre : on choisit d'abord le critère qui reflète le mieux l'activité du centre puis on divise le montant des charges du centre par le nombre d'unités d'oeuvre (on peut retenir par exemple : pour l'approvisionnement le Kg de matière achetée, pour la production l'heure de main d'oeuvre directe ou le nombre de produits fabriqués, pour la distribution le nombre de produits vendus...).

    Tableau de répartition des charges indirectes (TRCI)

    Charges Centres auxiliaires Centres principaux
    Désignation Montant Adm. Ent. Trans. Approv. Atelier Distrib.
    Matières consommables
    Services extérieurs
    Main d'oeuvre directe
    [...]
    Dotations aux provisions
    Charges supplétives
                 
    Totaux répartition primaire
    Répartition centre adm.
    Répartition centre ent.
    Répartition centre trans.
    T.rp T1
    -T1
    T2
    a
    -T2
    T3
    b
    g
    -T3
    T4
    c
    h
    k
    T5
    e
    i
    l
    T6
    f
    j
    m
    Totaux répartition secondaire
    Nature de l'unité d'oeuvre
    Nombre d'unités d'oeuvre
    Coût de l'unité d'oeuvre
    T.rs 0 0 0 T4' T5' T6'

    Les prestations réciproques

      Nous avons vu que les centres auxiliaires étaient répartis dans les centres principaux. Il s'agit par exemple de l'administration dont les coûts peuvent être imputés à la fois aux approvisionnements, à l'atelier et à la distribution. Mais les centres auxiliaires peuvent se rendre mutuellement des services (par exemple, le centre administration et le centre entretien). Reprenons l'exemple ci-dessus avec ces données :

    Charges Centres auxiliaires Centres principaux
    Désignation Adm. Ent. Trans. Approv. Atelier Distrib.
    Totaux rp
    Répartition adm.
    Répartition ent.
    Répartition trans.
    25 000
    - 100 %
    400 h
    32 000
    10 %
    -1 000 h
    12 500
    10 %
    100 h
    - 12 000 Km
    24 000
    15 %

    3 000 Km
    54 000
    35 %
    350 h
    31 000
    30 %
    150 h
    9 000 Km

    NB : les prestations d'un service pour lui même ne sont pas prises en compte. Par exemple, l'entretien total peut-être de 1.200 h avec 200 h imputées à l'entretien. On ne prend pas en compte ces 200 h et on répartit les 1.000 heures restantes.

    Adm. Centre auxiliaire Administration, estimation des temps passés pour chaque service (données en %),
    Ent. Centre auxiliaire Entretien, estimation des temps passés pour chaque service (données en heures),
    Trans. Centre auxiliaire Transports (données en kilomètres).

      On remarque que les centres administration et entretien réalisent des prestations entre eux et au centre transport. Ces prestations réciproques peuvent être résolues simplement avec un système d'équation : soient x le montant des frais d'administration et y le montant des frais d'entretien.

      Administration Entretien
    Totaux répartition primaire
    Répartition centre adm.
    Répartition centre ent.
    25 000
    - x
    + 0,4 y
    32 000
    + 0,1 x
    - y
    Totaux répartition secondaire 0 0

    25 000 - x + 0,4 y = 0
    32 000 - y + 0,1 x = 0

    y =
    y =
    y - 0,04 y =
    0,96 y =
    y =
    y =

    x =
    x =

    » x = 25 000 + 0,4 y
    » y = 32 000 + 0,1 x

    32 000 + 0,1 (25 000 + 0,4 y)
    32 000 + 2 500 + 0,04 y
    34 500
    34 500
    34 500 / 0,96
    35 938

    25 000 + 0,4 * 35 938
    39 375

     

    Tableau de répartition des charges indirectes (TRCI)

    Charges Centres auxiliaires Centres principaux
    Désignation Adm. Ent. Trans. Approv. Atelier Distrib.
    Totaux répartition primaire
    Répartition centre adm.
    Répartition centre ent.
    Répartition centre trans.
    25 000
    - 39 375
    14 159
    32 000
    3 938
    - 35 398
    12 500
    3 938
    3 540
    - 19 478
    24 000
    5 906
    0
    6 493
    54 000
    13 781
    12 389
    0
    31 000
    11 813
    5 310
    12 985
    Totaux répartition secondaire 0 0 0 36 399 80 170 61 108

    Coûts du cycle d'exploitation

    Si on prend l'exemple de la fabrication d'un produit, on peut décomposer le cycle de production en différentes phases :

    centres coûts calculs
    1. approvisionnement coût d'achat coût des matières et des consommables
    + charges d'approvisionnement
    2. fabrication (produits semi-finis) coût de production coût d'achat des matières utilisées
    + charges de fabrication
    3. fabrication (produits finis) coût de production coût d'achat des matières utilisées
    et/ou coût de production des semi-finis
    + charges de fabrication
    4. distribution des produits coût de revient coût de production des produits vendus
    + charges de distribution

    Les stocks

      Entre chacune des phases du cycle d'exploitation, il peut exister des stocks (de matières, de produits semi-finis...) qui permettent de réguler les flux et donc d'éviter les ruptures du cycle de production ou de distribution. Contrairement à la comptabilité générale où l'inventaire des stocks n'est réalisé qu'une fois par exercice, le contrôle de gestion nécessite une connaissance permanente des états des stocks. Il s'agit donc de réaliser un inventaire permanent des entrées et sorties de stocks, en quantité et en valeur :
    - évaluation des entrées au coût d'achat ou au coût de production,
    - évaluation des sorties : voir fiche sur les méthodes d'évaluation des stocks.

    NB : Les sorties de stocks calculées par ces méthodes ne sont que théoriques. En fin d'exercice, il peut donc apparaitre une différence d'inventaire avec l'inventaire physique annuel, écart qui n'est pas repris dans le calcul des coûts. Il justifiera donc en partie le boni/mali entre le résultat analytique global et le résultat de la comptabilité générale lors de leur rapprochement (voir point suivant sur la concordance des résultats).

    Les en-cours de production

      Un en-cours est un ensemble de charges (matières premières, composants, services...) engagé dans une production donnée mais qui n'a pas encore donné lieu à une fabrication définitive au stade considéré du cycle de production.produit fabriqué par l'entreprise se situant à un stade intermédiaire d'élaboration, entre la matière première et le produit fini.

      Leur valorisation est parfois problématique, d'autant plus qu'elle influence les coûts de production de la période. Si l'on dispose des informations nécessaires, on fera une évaluation réelle des en-cours. Dans le cas contraire, il faudra soit estimer leur valeur (par exemple : 100% des matières premières, 50% de la MOD, 20% de charges indirectes... le reste des charges sera alors engagé à la période suivante) soit l'évaluer en coûts préétablis (en général fondé sur les coûts réellement observés des périodes précédentes).

    Les produits résiduels

      Certaines fabrications donnent en plus du produit principal des déchets (copaux, scories...) et des rebuts (pièces cassées, éléments non conformes...). Ces éléments ont généralemet des valeurs d'où la nécessité de les prendre en compte dans le calcul de la production.

    S'ils peuvent être vendus : le prix de vente est soustrait du coût de production du produit principal.

    S'ils peuvent être réutilisés dans le processus de production : ils sont alors évalués au prix du marché ou à un prix forfaitaire. La valeur retenue est d'une part soustraite du coût de production du produit fini dont ils proviennent et d'autre part ajoutée au coût de production du produit fini pour lequel ils sont réutilisés.

    S'ils sont inutilisables : dans ce cas, ils n'ont pas de valeur d'échange et il est donc inutile d'en déterminer le coût. En revanche, les frais engagés pour leur élimination sont à incorporer aux coûts de production des produits finis.

    Les sous-produits

      Un sous-produit est un produit secondaire obtenu au cours de la fabrication d'un produit principal. Il se distingue du déchet en celà qu'il peut-être important. Pour leur évaluation, les sous-produits peuvent être considérés comme des déchets ou comme des produits finis (avec calcul d'un coût de production, notamment lorsque ce sous-produit nécessite un traitement avant de pouvoir être vendu).

    MICHEL Cedric


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