• LES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES 

    Cet article a pour objet l'étude des provisions pour risques et charges (au passif du bilan). Il s’agit de provisions destinées à couvrir des risques et des charges que des  évènements survenus ou en cours rendent probables, qui doivent être nettement précisés quant à leur objet et dont le montant peut être estimé mais dont la réalisation est incertaine.  
     
    1.  CRÉATION 
    Lors de la création de la provision, on crédite une subdivision du compte 15 qui apparaît au passif du bilan, dans un poste spécifique positionné entre les capitaux propres et les dettes. 
    Les subdivisions les plus couramment utilisées sont :  
    –  C/1511 « Provisions pour litiges » ; 
    –  C/1514 « Provisions pour amendes et pénalités » ; 
    –  C/1515 « Provisions pour pertes de change » ; 
    –  C/155   « Provisions pour impôts » ; 
    –  C/1572 « Provisions pour gros entretien ou grandes révisions ». 
     
    La contrepartie de l’écriture s’effectue en débitant :  
    –  soit le compte 6815 « Dotations aux provisions d’exploitation », si le risque ou la charge aura un caractère d’exploitation ; 
    –  soit le compte 6865 « Dotations aux provisions financières », si le risque ou la charge aura un caractère financier ; 
    –  soit le compte 6875 « Dotations aux provisions exceptionnelles », si le risque ou la charge aura un caractère exceptionnel. 
     
    Afin de déterminer le caractère de la provision, il faut se mettre dans la situation  où l’on a à enregistrer la charge ou le risque définitif couvert par la provision. 
    Si le risque ou la charge définitif s’enregistre :  
    –  dans les comptes 60, 61, 62, 63, 64, 65, la provision a un caractère d’exploitation ; 
    –  dans le compte 66, la provision a un caractère financier ; 
    –  dans le compte 67, la provision a un caractère exceptionnel. 
     
    Ex. : On crée une provision pour pertes de change de 2  000,00€. Si on avait  à enregistrer la perte effective de change, on utiliserait le compte 666 « Pertes de change », mais la provision constate une perte probable (principe de prudence). Ce compte étant un compte financier, on utilisera donc le compte 6865 « Dotations aux provisions financières » au débit pour 2 000, et au crédit le compte 1515 provision pour perte de change pour le même montant.
     
    2.  AJUSTEMENT DE LA PROVISION 
    Lorsqu’une provision a été constituée en année N – 1, il est nécessaire de la réajuster en N, et à chaque fin d‘exercice comptable ultérieur, en fonction de la variation du risque ou de la charge. 
    3 cas peuvent se présenter :  
    –  le risque ou la charge a augmenté ; 
    –  le risque ou la charge a diminué ou disparu ; 
    –  le risque ou la charge est inchangé. 
     
    2.1.  Le risque ou la charge a augmenté 
    Il suffit alors de comptabiliser un complément de provision.
    Pour cela, on passera la même écriture que lors de la création de la provision pour le montant complémentaire, c’est-à-dire débit  d’une subdivision du compte  68 à crédit  d’une subdivision du compte 15. 
     
    2.2.  Le risque ou la charge a diminué ou disparu 
    On diminuera ou on annulera la provision  :  
    –  en débitant  la subdivision du compte 15 utilisée au moment de la création de la provision ; 
    –  et en créditant soit le :  
    •  7815 «  Reprises sur provisions d’exploitation » si, lors de la création, on avait utilisé le compte 6815 ; 
    •  7865  « Reprises sur provisions financières » si, lors de la création, on avait utilisé le compte 6865 ; 
    •  7875 «  Reprises sur provisions exceptionnelles » si, lors de la création, on avait utilisé le compte 6875. 
     
    2.3.  Le risque ou la charge est inchangé 
    Aucune écriture n’est à passer. 
     
    3.  RÉALISATION DU RISQUE OU DE LA CHARGE 
    Lors de la réalisation du risque ou de la charge :  
    –  la charge ou le risque intervenu est inscrit au compte intéressé de la classe 6 ; 
    –  la provision antérieurement créée est soldée par le crédit des comptes 7815, 7865 ou 7875. 
     
    Ex. : En N – 1, une provision de 2 000,00€ a été créée pour couvrir un litige entre l’entreprise et 
    l’un de ses employés. donc à l'inventaire N-1 l'entreprise avec débité 6815 dotation au provision d'exploitation; et crédité 1511 provision pour litiges pour 2 000. Si en N l'entreprise est condamné à verser 3 000 euros par les prud'hommes, elle rengistrera à ce moment la charge au debit de 64 charges de personnel (enregistrement par nature) au crédit de 512 pour 3 000. Et à la fin de l'exercice N elle annulera la provision (qui n'a plus d'être puisque le risque n'est plus probable mais est devenu certain) en débitant 1511 (qui sera soldé) et créditant 7815 pour 2 000 (les comptes 6815 et 7815 se neutralisent).
     
    OUTGDA Mektar
     

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    LES PROVISIONS RÉGLEMENTÉES 
     
    1.  DÉFINITION 
    Ce sont des provisions dont la constitution résulte de dispositions légales particulières prévues par le Code général des Impôts, qui imposent un mécanisme de comptabilisation identique à celui des provisions pour qu’elles puissent bénéficier d’un régime fiscal propre. 
    Elles ont un double caractère :  
    –  un caractère de réserve  en diminuant le bénéfice distribué et en augmentant les capitaux conservés par l’entreprise, au lieu de constater et compenser une dépréciation ou de constater une dette potentielle ; 
     
    –  un caractère de provision par leur comptabilisation et par leur régime fiscal qui, en général, leur assure une déductibilité du bénéfice fiscal, souvent temporaire. 
     
    Au-delà d’un certain délai, ces provisions sont réintégrées au résultat. 
     
    Il s’agit, pour les plus importantes :  
    –  des provisions pour hausse des prix (affectant les stocks) ; 
    –  des amortissements dérogatoires (cf. article sur les amortissements). Elles sont, dans tous les cas, enregistrées aux subdivisions du compte 14 et apparaîtront au passif du bilan dans les capitaux propres. 
     
    2.  COMPTABILISATION 
    Les provisions réglementées doivent être créées suivant un mécanisme analogue à celui des provisions proprement dites (l’octroi du régime fiscal qui leur est propre est, en effet, subordonné à une telle comptabilisation). Elles ont toujours un caractère exceptionnel . 
     
    2.1.  Création de la provision réglementée 
    Le montant de la dotation de l’exercice aux comptes de provisions réglementées est enregistré :  
    –  au débit de la subdivision correspondante du compte 687 « Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions – Charges exceptionnelles » :  
    6872 – « Dotations aux provisions réglementées (immobilisations) » 
    68725 – « Amortissements dérogatoires » 
    ou 
    6873 – « Dotations aux provisions réglementées (stocks) » 
     
    –  par le crédit d’une subdivision du compte 14 « Provisions réglementées ». 
     
    Ex. : l’entreprise crée à la date de l’inventaire une provision pour hausse des prix de 15 635,00€. 
    Débit 6873 « Dotations aux provisions réglementées (stocks) »    Crédit 1431 « Provisions pour hausse des prix » 
     Pour             15 635,00                                                                                                        15 635,00 
     
    2.2.  Ajustement de la provision réglementée 
    Lorsqu’une provision réglementée a été constituée en N – 1, il  est nécessaire de la réajuster en N ainsi qu’à chaque fin d’exercice comptable ultérieur jusqu’à sa disparition. 
    2 cas peuvent se présenter :  
    –  augmentation de la provision ; 
    –  diminution de la provision. 
     
    2.2.1.  AUGMENTATION DE LA PROVISION 
    Il suffit de comptabiliser un complément de provision en passant la même écriture que lors de la création. 
     
    2.2.2.  DIMINUTION DE LA PROVISION 
    On débite  la subdivision du  compte 14 «  Provisions réglementées » utilisée au moment de la création de la provision et on crédite, en contrepartie, la subdivision du compte 787 «  Reprises sur dépréciations et provisions (produits exceptionnels) » correspondant au 687 utilisé au moment de la création de la provision. 
     
    2.3.  Annulation de la provision réglementée 
    Les provisions réglementées sont annulé es de la même façon, en débitant  la subdivision du compte 14 «  Provisions réglementées » par le crédit du compte 787 «  Reprises sur dépréciations et provisions (produits exceptionnels) ». 
    Dans la plupart des cas, ce sont des dispositions légales qui prévoient qu’après un certain délai, les provisions réglementées doivent être rapportées aux bénéfices et donc reprises ; l’avantage fiscal n’étant que provisoire. 
     
    OUTGDA Mektar

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    PROVISIONS: DEFINITION
     
    Les provisions constituent des opérations de fin d’exercice, qui s’enregistrent en application du principe de prudence. 
    Le principe de prudence consiste à ne pas reporter sur l’avenir des charges potentiellement nées actuellement. Les probabilités de perte doivent  être estimées au plus juste et enregistrées dans les comptes de l’exercice au cours duquel se situe le fait générateur du risque. En revanche, les probabilités de gain ne sont jamais retracées dans la comptabilité. 
     
    Une provision est la constatation comptable , soit d’une diminution de valeur d’un élément d’actif, soit d’une augmentation du passif exigible, précise quant à sa nature, mais incertaine quant à sa réalisation, que des éléments survenus ou en cours rendent prévisible à la date de clôture de l’exercice. 
     
    Le plan comptable distingue trois types de provisions :  
    –  les dépréciations d’éléments d’actif, qui sont la constatation comptable d’un amoindrissement de la valeur d’un élément inscrit à l ’actif (immobilisations, stocks, créances, VMP) résultant de causes dont les effets sont réversibles ; 
     
    –  les provisions pour risques et charges, évaluées à l’arrêté des comptes et destinées à couvrir des risques et des charges au caractère probable et approximatif qui seront comptabilisés lors d’un exercice ultérieur ; 
     
    –  les provisions réglementées, qui sont des provisions à caractère purement fiscal que les entreprises ont la possibilité de constituer dans certains cas. 
     
    À noter que les provisions pour risques et charges et le s provisions réglementées ont en réalité le caractère de «  réserves » en franchise totale ou partielle d’impôt. À ce titre, elles sont placées au passif du bilan, alors que les dépréciations viennent en diminution de l’actif du bilan. 
     
    Lors de la constitution d’une provision, il faut  :  
    –  débiter les subdivisions des comptes de charge correspondant aux dotations aux dépréciations ou provisions :  
    •  c/681 « Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions  - Charges d’exploitation » ; 
    •  c/686 « Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions - Charges financières » ; 
    •  c/687 « Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions - Charges exceptionnelles ». 
     
    –  créditer le compte de dépréciation ou de provision concerné :  
    •  les dépréciations d’éléments d’actif  sont à inscrire à une  subdivision des comptes 29, 39, 49 ou 59, selon l ’élément d’actif déprécié  ; 
    •  les provisions pour risques et charges sont à inscrire à une subdivision du compte 15, selon le risque ou la charge encouru ; 
    •  les provisions réglementées sont à inscrire à une subdivision du compte 14, selon la provision à constituer. 
     
    À noter que la décision d’enregistrement au débit des comptes 681, 686 et 687 dépend, d’une part, de la nature de la charge qui résultera du risque, mais également dans certains cas litigieux de la décision du comptable responsable  : le choix doit se faire eu égard aux conditions habituelles d’une gestion normale pour l’entreprise. La passation de la provision dans l’un des trois comptes de charges aura une incidence sur la présentation du compte de résultat, puisqu’elle affectera l’une ou l’autre des trois catégories de charges. 
     
    OUTGDA Mektar

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  • Stock de sécurité et autres réserves de stocks<o:p></o:p> 
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     <o:p> </o:p> 
    Dans la gestion quotidienne des stocks, les gestionnaires aspirent à la fois à satisfaire en totalité les besoins de consommation, dans les délais et avec  un coût global optimisé. La tenu des stocks en effets engendre différents types de coûts : les coûts des installations fixes, les coûts de possession des stocks qu’il faut réduire au meilleur niveau possible. La recherche de la solution la mieux adaptée, pour diminuer ces coûts liés à la tenue des stocks amène les gestionnaires à utiliser, selon le contexte, différentes politiques d’approvisionnement.<o:p></o:p> 
    <o:p> </o:p> 
    Malgré tous les efforts faits, différentes variations inattendues nous exposent à de mauvaises surprises, entraînant parfois une prise de décision hâtive et finalement coûteuse. D’une manière générale lorsque le stocks d’un produit donné atteint le point de commande, une commande d’achats ou une demande d’approvisionnement interne est émise en quantité prédéfinie selon la politique d’approvisionnement choisie pour ledit produit. Durant le délai de livraison de cette commande, trois cas de figure peuvent se présenter :<o:p></o:p> 
    <o:p> </o:p>

    • Les consommations durant le délais de livraison correspondent exactement à la taille du stock d’alerte. La commande est livrée exactement le jour où le stock devient nul ;<o:p></o:p>
    • les consommations enregistrées sont inférieures au stock d’alerte. Au moment où la commande est livrée, il reste encore quelques unités de l’ancien stock dans le magasin ;<o:p></o:p>
    • les besoins des consommateurs sont supérieurs au stock d’alerte. Le stock passe au niveau zéro (0) longtemps avant la livraison de la commande. On dit qu’il y a rupture de stock.<o:p> </o:p>

    A- La rupture des stocks et ses causes<o:p></o:p> 
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    La rupture de stock d’un produit est le manque de quantités disponibles pour la satisfaction des besoins en cours. Plus précisément, ce terme est employé lorsqu’il y a des demandes alors que le stock disponible est de zéro.<o:p></o:p> 
    <o:p> </o:p> 
    Différentes raisons peuvent être la cause des ruptures de stock d’un produit :<o:p></o:p> 
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    • Une affectation non appropriée des données de planification des approvisionnements (stock minimum, stock maximum, délais d’approvisionnement …) ;<o:p></o:p>
    • Une mauvaise estimation des prévisions de consommation. Il s’agit surtout ici du cas où les quantités prévues sont largement inférieures à la consommation normale ;<o:p></o:p>
    • Le choix d’un modèle d’approvisionnement non adapté par rapport à la demande, la fréquence et à la vitesse de consommation du produit ;<o:p></o:p>
    • Une variation brutale de la demande et une augmentation inattendue de la consommation dudit produit ;<o:p></o:p>
    • Un déclenchement tardif du besoin par le magasin demandeur ;<o:p></o:p>
    • Un traitement lent de la demande d’approvisionnement interne ou de la commande d’achat par le service concerné dans l’entreprise ;<o:p></o:p>
    • Une réactivité tardive des fournisseurs lors de la réponse aux appels d’offres ou de la livraison des commandes confirmées ;

    Chacun de ces évènements, lorsqu’il se produit, oblige le gestionnaire de stock à mettre en œuvre des procédures d’urgence de réapprovisionnement : consommation d’un autre stock, passation de commandes urgentes, accélération des livraisons en amont à travers le choix des moyens logistiques plus rapides, mais aussi plus coûteux (par ex. transport aérien à la place du maritime, affrètement spécial d’un véhicule de transport…)<o:p></o:p> 
    <o:p> </o:p> 
    Le premier moyen pour remédier à la situation est bien sûr d’identifier la cause réelle de la rupture de stock et d’appliquer des mesures correctives appropriées selon les cas. Cependant, lorsque l’on est certain d’avoir pris toutes les dispositions nécessaires et que malgré tout, le risque de rupture de stocks jugé fortement préjudiciable pour l’entreprise continue à se faire ressentir, la solution pour l’éviter est de créer une réserve spéciale de stock.<o:p></o:p> 
    <o:p> </o:p> 
    B- Réserve spéciale de stock : le stock de sécurité<o:p></o:p> 
    <o:p> </o:p> 
    Le stock de sécurité d’un produit est la réserve d’une certaine quantité dudit produit spécialement faite pour absorber les ruptures de stock. Au lieu de subir les désagréments dus à un manque de disponibilité dans le magasin (stock disponible = zéro), on consomme cette réserve.  En cas de non rupture, le stock de sécurité prend la forme d’un stock « dormant », générateurs de coûts supplémentaires. Il convient donc d’estimer correctement sa taille.<o:p></o:p> 
    <o:p> </o:p> 
    Pour un souci d’optimisation,  différents critères sont pris en compte lors du dimensionnement du stock de sécurité :<o:p></o:p> 
    <o:p> </o:p>

    • Le coût de revient de l’article stocké. Il ne faut pas perdre de vue que ce stock constitue une immobilisation financière ;<o:p></o:p>
    • Le coût de stockage. La tenue du stock de sécurité est source de coûts appelés coûts de possession ;<o:p></o:p>
    • Les contraintes de conservation. Durée de vie du produit, désuétude, perte de qualité sont à prendre en compte, notamment pour les produits périssables à court terme ;<o:p></o:p>
    • Le coût du risque couvert ou coût d’opportunité. Lorsque les conséquences de la rupture de stock d’un produit sont fortement dommageables pour l’entreprise (par ex. provoquer l’arrêt total de la production ou des grosses pertes de ventes), la tenue du stock de sécurité est justifiée.

    A la différence du stock minimum, qui est gardé de façon permanente, le stock de sécurité est mis en place pour répondre à un évènement spécial et inhabituel, qui se produit ou pas en marge de toutes les prévisions de départ ; <o:p></o:p>
    <o:p> </o:p> 
    Bien qu’il soit possible de l’appliquer sur tous les types de stock gérés, l’affectation d’un stock de sécurité est, dans la pratique, limitée aux seuls articles critiques pour l’entreprise ; une fois que le risque qui a provoqué sa constitution est écarté, cette réserve n’est plus réapprovisionnée.<o:p></o:p> 
    <o:p> </o:p> 
    Le calcul du stock de sécurité ainsi que sa mise en place sont de la responsabilité du gestionnaire technique (pour les pièce de rechanges), du responsable de production (pour les stocks de production), ou du responsable des ventes (pour les stocks de produits destinés à la vente).<o:p></o:p> 

    <o:p> </o:p> 
    C- Autres formes de réserve de stocks<o:p></o:p> 
    <o:p> </o:p> 
    Dans les industries, les lenteurs de traitement des approvisionnements et la hausse brutale de la consommation ne sont pas les seules raisons pouvant entraîner une rupture de stock. On recense en effet ici différentes causes possibles qui justifie la tenue d’autres formes de réserves de stocks. Parmi ces dernières, nous distinguons le « stock de découplage », le « shop stock » et le « pool stock ». <o:p></o:p>
    <o:p> </o:p> 
    <o:p> </o:p> 


    C1- Stock  de  découplage<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p> 


      Rappelons que dans une chaîne d'assemblage, les unités produites suivent les mêmes étapes de fabrication, parcourent les stations de travail dans le même ordre et subissent des séquences d'opérations presque identiques. Il arrive cependant que les références finales obtenues présentent de légères différences les unes par rapport aux autres (emploi d'options, ajouts d’élément personnalisés à la demande du client).<o:p></o:p> 
      
    Le point de découplage correspond à la partie avale du cycle de production qui peut être fabriquée à la commande (assemblage final avec ajout d’options à la demande du client). La gestion d’un stock de découplage permet donc de s’affranchir des stocks de produits finis en laissant en même temps l’opportunité de répondre à chaque besoin particulier, sans rallonger le délai de livraison.<o:p></o:p>
      <comment title=" Début code Google Adsence " xmlns="http://disruptive-innovations.com/zoo/nvu"></comment> <comment title=" Fin code Google Adsence " xmlns="http://disruptive-innovations.com/zoo/nvu"></comment>  
         
         
         
         
         
         
         
         
         

     <o:p> </o:p> 
    <o:p> </o:p> 


    C2- Le shop stock<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p> 
    Il s’agit d’une réserve de  stock de produits finis ou semi-finis destinée à couvrir les risques du processus de production (arrêt, défaut ou panne d’un équipement de production ou simplement maintient constant de la capacité journalière de production indifféremment de la demande). C’est donc une réserve placée en aval d’un maillon de la chaîne de fabrication (atelier). Il est calculé et conjointement mis en place par les responsables de production et de maintenance.<o:p></o:p> 
    <o:p> </o:p> 
    <o:p> </o:p> 


    C3- Le pool stock<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p> 
    On rencontre le pool stock dans les systèmes de production organisés par flux tendus, appliquant la méthode du Kanban. En rappel, dans une organisation par flux tendus, la production se veut régulière et maîtrisée de bout en bout. Il n’y a pas de stockage forcé et l’attende d’une commande du poste de travail suivant n’est pas indispensable. Tout le système est régulé grâce à des minimas de stocks et d’en-cours fixés lelong de la chaîne de fabrication.<o:p></o:p> 
    <o:p> </o:p> 
    Le Pool stock en fait parti. C’est une réserve de stock qui permet d'absorber les petites variations en quantité d'une journée sur l'autre dans un environnement lissé, lorsque le flux de pièces se fait directement du shop stock à la sortie de l’atelier. <o:p></o:p>
    <o:p> </o:p> 
    Selon des explications fournies par le cabinet Lean Key, « La demande réelle du client est comparée au programme de production lissée. Deux types de cartes sont introduites dans le séquenceur : les cartes "Kanban" correspondant à la demande réelle du client et quelques cartes "spéciales" de plus si la demande est légèrement supérieure à la consommation moyenne journalière. <o:p></o:p>
    <o:p> </o:p> 
    Les cartes "normales" seront tirées sur le shop stock au pied de la cellule de fabrication, alors que les cartes "spéciales" seront tirées d'un autre stock tampon: le pool stock. Si, au contraire, la demande du client est inférieure à la consommation moyenne journalière, la variation sera également absorbée par des cartes spéciales permettant de reconstituer le pool stock. »<o:p></o:p> 
    <o:p> </o:p> 
    <o:p> </o:p> 
    Toutes ces différentes réserves de stocks, au même titre que le stock maximum ou le stocks minimum ne sont que des indicateurs permettant d’identifier, pour chaque statut de stock, les quantités réellement affectées. Mais, physiquement, toutes ces quantités sont regroupées dans un même emplacement.


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  •                                         Stock de sécurité et méthodes de calcul<o:p></o:p> 
     
    <o:p></o:p><o:p></o:p><o:p></o:p>  
        
    A- Procédure de mise en place d’un stock de sécurité<o:p></o:p> 
      
    Dans l’article sur les types de réserves de stock, nous avons expliqué différentes raisons qui justifient la mise en place d’un stock de sécurité pour un article ou produit géré. Rappelons ici que le stock de sécurité a pour principal but d’absorber les ruptures de stock dont les conséquences seraient très dommageables pour l’entreprise. L’immobilisation financière et le coût de possession qu’il engendre obligent cependant à limiter son emploi aux seuls articles pour lesquels cela est véritablement nécessaire.<o:p></o:p> 
      
     

     

    A1- Choix des critères de tri des articles ou produits<o:p></o:p>

      
    Le « véritablement nécessaire » dépend de chaque organisation, et du type de stocks. Dans le plus grand nombres de cas, c’est le coût d’opportunité (perte que l’on pourrais subir en cas de rupture) qui s’affiche comme critère déterminant. Celui-ci est très souvent détecté à la suite d’une étude prévisionnelle de la demande. Différents sous critères sont ensuite employés pour analyser puis trier les articles pour lesquels il sera affecté un stock de sécurité :<o:p></o:p> 
     

    • Le chiffre d’affaires (CA) ou le bénéfice espéré (pour les stocks de produits destinés à la vente) ;<o:p></o:p>
    • Le taux de rotation (par ex. pour le matériel de sécurité dont l’utilisation est obligatoire et le délai de livraison flexible) ;<o:p></o:p>
    • Le coût d’acquisition (lorsque chaque commande engendre des coûts logistiques élevés) ;<o:p></o:p>
    • Le délais de livraison (lorsque les produits présentent des difficultés d’approvisionnement) ;<o:p></o:p>

      
    Mais aussi, le risque de pénurie sur le marché, le risque d’inflation ou simplement les prévisions de croissance de la demande d’un produit peuvent suffire comme raison pour affecter à ce dernier un stock de sécurité. Une fois que le ou les critères déterminant ont été définis, on procède à une analyse pour sélectionner les articles qui remplissent les conditions d’affectation d’un stock de sécurité.<o:p></o:p> 
     
     <o:p></o:p>


    A2- Analyse de Pareto et Classification ABC<o:p></o:p>

      
    Selon les entreprises et le type de stock géré, chacun des critères cités dans la précédente section peut servir à effectuer une analyse ABC :<o:p></o:p> 
     

    • ABC sur chiffre d’affaire ;<o:p></o:p>
    • ABC sur taux de rotation ;<o:p></o:p>
    • ABC sur coût d’acquisition ;<o:p></o:p>
    • ABC sur délais de livraison<o:p></o:p>

     


      En général, à la suite de la classification ABC, les articles des classes B et C ne sont pas concernés par le stock de sécurité. Sauf cas exceptionnels rencontré au cours d’un cycle (risque de pénurie, risque d’inflation et forte demande imprévus). La révision une ou deux fois par an des données de planification (stock minimum, stock maximum, lot de commande, délai d’approvisionnement) est largement suffisante pour ces derniers.<o:p></o:p> 
      
    C’est parmi les produits de la classe A, jugés « Critiques » d’après notre critère de classification que seront choisis ceux pour lesquels il sera affecter un stock de sécurité. Le stock de sécurité sera mis en place pour une période temporaire, et enlevé après le passage de l’évènement perturbateur.<o:p></o:p>
      <comment title=" Début code Google Adsence " xmlns="http://disruptive-innovations.com/zoo/nvu"></comment> <comment title=" Fin code Google Adsence " xmlns="http://disruptive-innovations.com/zoo/nvu"></comment>  
         
         
         
         
         
         
         
         
         

    <o:p></o:p><o:p></o:p> 
      
    B- Méthodes de calcul du stock de sécurité<o:p></o:p> 
      <o:p></o:p>
    Différentes méthodes peuvent être utilisées pour le calcul du stock de sécurité. Généralement, on simule chacune d’elle et le choix de la méthode finale portera sur celle réduit au mieux le risque de rupture. Dans la pratique on peut soit utiliser une méthode déterministe (la méthode « expert ») et une méthode probabiliste (la méthode de la loi normale ou loi de Laplace Gauss).<o:p></o:p> 
      
     


    B1- Calcul du stock de sécurité par la méthode « expert »<o:p></o:p>

      
    Pour expliquer cette méthode de calcul du stock de sécurité, nous allons utiliser un exemple. Dans le magasin CECADO fournisseur de beurre dans la ville de Port-Gentil il a été enregistré les données suivantes :<o:p></o:p> 
     

    • Ventes moyennes hebdomadaires : 75 pots de beurre<o:p></o:p>
    • Ventes maximales hebdomadaires : 90 pots de beurre<o:p></o:p>
    • Couverture stock minimum / délais moyen de livraison : 2 semaines<o:p></o:p>

      
    Passons aux calculs :<o:p></o:p> 
      
    L’excédent moyen de consommation hebdomadaire sera :<o:p></o:p>

    • EMh = 90 – 75 = 15 pots<o:p></o:p>

      
    Le stock de sécurité : SS = EMh x nombre de périodes hebdomadaires dans le délais de livraison.<o:p></o:p>

    • SS = 15 x 2 = 30 Pots<o:p></o:p>

      
    Le point de commande : P = (Demande moyenne hebdomadaire x nombre de semaines) + SS<o:p></o:p>

    • P = (75 x 2) + 30 = 180 pots<o:p></o:p>

     <o:p></o:p> 
     


    B2- Calcul du stock de sécurité par la méthode de la loi normale<o:p></o:p>

      
    La loi normale (cf article dans la rubrique mathematique financière) est une distribution statistique des données qui sur un repère orthonormé prend la forme d’une cloche. Elle se caractérise par une moyenne et un écart type. Ces derniers, lorsqu’ils peuvent être chiffrés sont utilisés pour le calcul du stock de sécurité.<o:p></o:p> 
      
    Une autre particularité de cette méthode est qu’elle permet non seulement de définir un taux de satisfaction souhaité, mais aussi de prendre en compte ou pas la variation du délai d’approvisionnement. On peut donc avoir au final trois combinaisons possibles pour le calcul du stock de sécurité :<o:p></o:p> 
     

    • Variation de la demande seulement<o:p></o:p>
    • Variation du délai de livraison seulement<o:p></o:p>
    • Variation de la demande et du délai de livraison 

    En reprenant les données du magasin CECADO de Port-Gentil, une analyse a permis d’obtenir :<o:p></o:p> 
     

    • Ventes moyennes hebdomadaires : VMh = 75 pots de beurre<o:p></o:p>
    • Ecart type des ventes hebdomadaires : σV = 9 pots<o:p></o:p>
    • Délai moyen d’approvisionnement : D = 2 semaines<o:p></o:p>
    • Ecart type sur délai d’approvisionnement : σD = 0,4 semaine<o:p></o:p>

      
    On choisi par ailleurs un niveau de satisfaction Z = 1,65 qui correspond à un taux de 95,05%. (On trouve les différentes valeurs de Z dans le tableau de probabilité cumulative encore appelé tableau de la loi normale)<o:p></o:p>



     
    2-1 Approche selon la loi normale avec variation de la demande seulement <o:p></o:p>
      
    Le stock de sécurité : SS = Z x D x σV<o:p></o:p>
    • SS = 1,65 x 2 x 9 = 30 pots

    Le point de commande :

    P = (Demande moyenne hebdomadaire x nombre de semaines) + SS

    P = (75 x 2) + 30 = 180 pots

    2-1 Approche selon la loi normale avec variation du délai de livraison seulement <o:p></o:p>
      
    Le stock de sécurité : SS = Z x VMh x σD<o:p></o:p>
    • SS = 1,65 x 75 x 0.4 = 49 pots

    Le point de commande :

    P = (Demande moyenne hebdomadaire x nombre de semaines) + SS

    P = (75 x 2) + 49 = 199 pots

    2-1 Approche selon la loi normale avec variation de la demande et du délai de livraison<o:p></o:p>
      
    Le stock de sécurité : SS = Z x (D x σV²) + (VMh² x σD²) avec √ = racine carrée<o:p></o:p>
    • SS = 1,65 x racine carrée [(2x9²) + (75²x0.4²)] = 53 pots

    Le point de commande :

    P = (Demande moyenne hebdomadaire x nombre de semaines) + SS

    P = (75 x 2) + 53 = 203 pots

     

    OUTGDA Mektar


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